Si les Frères musulmans ont fait leur entrée en politique active en 2011 seulement, l'organisation des Frères musulmans n'est pas née d'hier. Nés en Egypte en 1928 entre les mains d'Hassan al-Banna (le fameux grand-père de Tariq Ramadan), ils correspondent au mouvement le plus ancien de l'islamisme sunnite. Et c'est à partir de ce berceau historique, qu'ils ont implantés leur réseau dans d'autres pays arabes. Ils s'opposent aux courants laïcs des pays musulmans, rejettent les influences occidentales et soufies. S'ils préconisent une adaptation du Coran à la société moderne, ils souhaitent l'islamisation de la société et font du pouvoir politique un des fondements de l'islam.
Le 15 novembre 2011, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie était «une erreur», avant de recevoir une délégation du Conseil national de l’opposition syrienne. Ces événements ont concordé avec la visite à Damas du patriarche de l’Eglise orthodoxe de Russie, Kirill, qui s’est entretenu avec Bachar al-Assad. Un apparent activisme diplomatique qui dissimule mal l’hésitation politique du Kremlin : alors que s’amplifient les critiques internationales à l’égard du président syrien, la Russie reste l’un des seuls pays à s’opposer à une pression accrue sur le régime baasiste. L’intransigeance de Moscou sur le dossier syrien peut s’analyser sous quatre angles.
À l'entrée du camp de Reyhanli, plusieurs militaires turcs montent la garde, fusil à la main. De hautes barrières encerclent les tentes blanches. Des caméras sont installées à chaque angle.
L'Assemblée constituante tunisienne s'est réunie en plénière mardi 6 décembre 2011 pour examiner un projet d'organisation des pouvoirs publics, dont l'adoption permettra la formation d'un exécutif, une «urgence» selon plusieurs députés qui ont pointé l'aggravation de la situation dans le pays.
Claire Daudin est une femme exemplaire au destin fascinant. Pourquoi sa fascination pour le destin juif, pour la destinée tragique des juifs au XXe siècle ? Croyante, d’obédience catholique, elle est souvent en révolte avec sa propre Eglise, l’histoire de son Eglise, l’histoire de sa propre Eglise (eût peut-être écrit Péguy !). En 2010 le Grand Prix catholique de littérature salua son roman Le Sourire, qui fut suivi Mon roman juif (Cerf), admirable livre dont si peu d’entre nous, à commencer par moi, avons parlé, à mon plus grand regret. Aujourd’hui, Claide Daudin continue son œuvre et son action en publiant chez Actes Sud Le Rendez-vous de Moissac* et en se voyant confié la présidence des Amitiés Charles Péguy. Certes Péguy est un lien indéfectible avec cette intellectuelle et cette militante entre autres choses de la mémoire juive.
Depuis une semaine, un campement s'est installé devant les grilles du palais du Bardo, à Tunis, où siège l'Assemblée constituante, au moment où se négocie une mini-Constitution provisoire. Côte à côte, des militants venus protester contre le projet initial, dans lequel ils voient la volonté d'une hégémonie d'Ennahdha sur la rédaction de la Constitution et « le risque d'une nouvelle dictature », et des chômeurs du bassin minier de Gafsa, révoltés par la persistance du népotisme et de la corruption depuis la publication d'une liste d'embauches par la Compagnie des phosphates de Gafsa.