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Cette distinction nous surprend et nous choque. Le récipiendaire répand les pires calomnies sur l’État d’Israël qu’il délégitime constamment et en toutes occasions. Aussi loin que nous remontions, nous trouvons chez lui des propos particulièrement violents pour accuser Israël de tous les crimes.
Je vous adresse à cet effet deux dossiers documentaires, rédigés par le NGO Monitor, le premier en date du 4 juin 2009, le second le 26 novembre 2012.
Nous y apprenons que Michel Warschawski a été emprisonné dans les années 1990 pour avoir publié un pamphlet pour le compte du groupe terroriste FPLP. Depuis cette date, cet activiste et son centre lorsqu’ils s’expriment sur le conflit israélo-palestinien, utilisent les termes suivants : « Génocide du peuple palestinien », « crimes de guerre », « massacre », « nettoyage ethnique ».
Non content d’utiliser de tels termes, Michel Warschawski affirme « qu’il faut rejeter sans aucune ambiguïté l’idée (et l’existence même) d’un État juif, quelles que doivent être ses frontières » (Conférence de Haïfa pour le droit au retour, juin 2008). À notre connaissance, ce n’est pas là la position du gouvernement français dont un représentant prestigieux est censé décerner le prix.
Parmi les faits d’armes de Michel Warschawski, nous trouvons des appels incessants pour soutenir le boycott d’Israël (BDS), illégal dans notre pays.
Par conséquent, je voudrais savoir si la CNCDH, en attribuant ce prix à Michel Warschawski, dont les activités proprement humanitaires sont peu de chose par rapport à ses engagements politiques extrémistes, cautionne également l’ensemble des prises de position du futur lauréat.
Je vous prie de recevoir, Madame la Présidente, mes sentiments très distingués.
Richard Prasquier
Président du CRIF