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Après les dépôts des gerbes devant le monument de la Place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver ; l'allocution de Monsieur Raphaël Esrail, président de l’Union des déportés d’Auschwitz, le témoignage de Madame Arlette Testyler, rescapée de la rafle du Vel d’ Hiv, l'allocution de Monsieur Jean-Raphaël Hirsch, président du Comité français pour Yad Vashem, le témoignage de Apolline de Malherbe, descendante de Justes, et les chants Yiddish interprété par Talila, accompagnée par Teddy Lasry, Roger Cukierman a eu des mots très forts pour rappeler l'arrestation et la déportation des 12.884 juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942, a rappelé les événements récents "Nous aurions aimé que cette commémoration se passât dans un climat paisible. Mais de lourds nuages planent. Les agressions anti-juives du week-end dernier contre pas moins de cinq synagogues, contre les magasins de la rue de les Rosiers et la rue de Turenne, et celles d’hier samedi constituent une tentative grave de rupture du pacte républicain et une atteinte à l’ordre public."
Manuel Valls a conclu cette cérémonie avec des mots très forts tant sur l'histoire que sur la volonté des pouvoirs publics de combattre l'antisémitisme sous toutes ses formes. "Il se répand sur internet, sur les réseaux sociaux, il se répand aussi dans nos quartiers populaires, auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’histoire et qui cache sa « haine du Juif » derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’Etat d’Israël."
"La lutte contre l’antisémitisme, ce n’est pas seulement le combat des Juifs, c’est le combat de chacun d’entre nous, de toute une nation. Et aujourd'hui tout particulièrement, j’en appelle à notre responsabilité collective, celle de tous les responsables politiques, mais aussi celle de tous nos compatriotes. Et j’en appelle à un véritable sursaut de la société. Oui, c’est une cause nationale. Je sais, je sais les craintes, l’angoisse des Juifs de France, je connais leurs perplexités qui sont devenues une douleur quotidienne."
"Dans ce lieu de souffrances, regardant notre histoire, ensemble, avec lucidité, nous l’affirmons : s’en prendre à un Juif parce qu’il est juif, c’est s’attaquer à la France. Et parce qu’elle sait le déshonneur de ne pas veiller sur ses enfants, parce qu’elle se souvient, la France répondra avec la plus grande force, la plus grande intransigeance, en tous lieux, et toujours."