Francis Kalifat

Ancien président

Mon hommage à Serge Hajdenberg

08 Mars 2021 | 103 vue(s)
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Opinion

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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J’ai connu Serge il y a plus  de 40 ans, au moment  où jeune militant engagé à la LICA  il s'engageait dans la lutte pour la libération des Juifs d'URSS aux côtés de Serge et Beate Klarsfeld. Depuis il fut de tous les combats. Engagés pour les Juifs de Syrie, contre L'antisémitisme et l'antisionisme tant de l'extrême droite que de l'extrême gauche. C'est en 1981 qu'il crée avec une poignée d'amis la première radio juive de France. Il en deviendra le Président actif et engagé. Aujourd'hui et pour toujours son nom reste associé à Radio J et ses éditos ont marqué toute une génération.

Serge était un homme de convictions et d’engagements, un homme courageux, au caractère combatif, au militantisme inaltérable et un esprit libre. Il était avant tout un homme d’action et un militant qui avait chevillée au corps la défense d’Israël, du peuple juif et des valeurs juives.

Serge ne ménageait ni sa peine ni son énergie. C’est une perte immense pour la communauté juive de France qu’il laisse orpheline. Elle perd un militant ardent et passionné. Chacun a pu apprécier la constance de ses engagements pendant de nombreuses années. La communauté juive de France et les amis d'Israël perdent un de leurs fervents défenseurs, le Crif perd une forte personnalité de son assemblée générale, et moi je perds un ami. Sa voix va manquer à tous. Elle nous manque déjà.

A son épouse Suzy, à ses filles, à ses petits enfants, à son frère Henri, ainsi qu'à tous ses proches, je veux dire toute la peine que j’éprouve et les assurer de toute mon amitié.