Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Un monde sans prophètes, par Marek Halter

27 Septembre 2021 | 114 vue(s)
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Actualité
Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

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Un monde sans prophètes, par Marek Halter (*)

 

C’est un petit livre, mais quel punch ! Marek Halter, on le réalise à la lecture de ses nombreux ouvrages, est un passionné des textes bibliques et des héros de l’histoire millénaire du peuple juif.

Remontant le temps, Marek Halter nous rappelle qu’en l’an 1250 avant notre ère, Moïse libéra le peuple juif de son esclavage en Égypte, lui donna la Loi et les règles de vie et, après quarante années d’errance dans le désert, le conduisit vers la terre d’Israël. Une terre que se partageront alors les douze tribus. Douze régions gérées par un Conseil des Anciens et, au-dessus de tous, un juge.

En 1030 avant notre ère, une délégation se présente chez celui qui sera le dernier des juges d’Israël, Samuel, fils d’Anne et d’Elkana, membre de la tribu d’Ephraïm. Au grand étonnement de Samuel, les délégués réclament un roi, rien de moins. Après avoir vainement dissuadé les représentants du peuple de se placer sous le joug d’un roi qui risque d’être un tyran, Samuel, sur les conseils de l’Éternel,  désigne Saül comme premier roi d’Israël.

Ce pouvoir royal devra, pour éviter la dictature, être encadré par des sages qu’on appellera prophètes, des « nabis », des hommes qui sont capables de crier face à des risques d’injustice. Et les prophètes traverseront l’histoire juive : Nathan, Élie, Jérémie …Et, plus près de nous, Socrate, Einstein, Camus, Sartre, Schweizer, Orwell, Huxley, Gandhi, Primo Levi, Élie Wiesel, Soljenitsyne et bien d’autres. Sans oublier Jésus et Mahomet.

De nos jours, avec la pandémie de Covid-19 et les mouvements de foule réitérés, on peut se poser la question : les prophètes ont-ils disparu à jamais ? Vivons-nous dans un monde sans prophètes ? Attention, prévient Marek Halter : « On confond souvent le cri du prophète avec celui de la foule qui réclame, elle aussi, justice. À tort. »

Quelle solution, dès lors, apporter à ce qui semble être un grand vide ? Réponse : l’éducation, l’école. « C’est à l’école d’apprendre à nos enfants qui sont Moïse, Jésus ou encore Mahomet ». Et, à propos de l’islam, précisément, souvent montré du doigt en raison des dérives terroristes d’un islamisme aveugle : « Si les écoles de la République ne sont pas capables de raconter par exemple l’islam, les enfants découvriront cette religion par leurs propres moyens, dans les écoles confessionnelles, les mosquées ou sur Internet ».

Marek Halter n’hésite pas à pousser un grand cri. Car, à l’heure des smartphones et des réseaux sociaux, « la disparition des prophètes emporte également avec elle la valeur même de la parole ».

Francis Fukuyama a évoqué la fin de l’Histoire. Non, dit Marek Halter qui veut rester optimiste. « L’Histoire non seulement ne meurt pas, mais elle ne s’arrête jamais ».

Un grand cri. Un très beau cri !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hugo et Cie. Mars 2021. 144 pages. 9,95 €