Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Un monde sans prophètes, par Marek Halter

27 Septembre 2021 | 113 vue(s)
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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Un monde sans prophètes, par Marek Halter (*)

 

C’est un petit livre, mais quel punch ! Marek Halter, on le réalise à la lecture de ses nombreux ouvrages, est un passionné des textes bibliques et des héros de l’histoire millénaire du peuple juif.

Remontant le temps, Marek Halter nous rappelle qu’en l’an 1250 avant notre ère, Moïse libéra le peuple juif de son esclavage en Égypte, lui donna la Loi et les règles de vie et, après quarante années d’errance dans le désert, le conduisit vers la terre d’Israël. Une terre que se partageront alors les douze tribus. Douze régions gérées par un Conseil des Anciens et, au-dessus de tous, un juge.

En 1030 avant notre ère, une délégation se présente chez celui qui sera le dernier des juges d’Israël, Samuel, fils d’Anne et d’Elkana, membre de la tribu d’Ephraïm. Au grand étonnement de Samuel, les délégués réclament un roi, rien de moins. Après avoir vainement dissuadé les représentants du peuple de se placer sous le joug d’un roi qui risque d’être un tyran, Samuel, sur les conseils de l’Éternel,  désigne Saül comme premier roi d’Israël.

Ce pouvoir royal devra, pour éviter la dictature, être encadré par des sages qu’on appellera prophètes, des « nabis », des hommes qui sont capables de crier face à des risques d’injustice. Et les prophètes traverseront l’histoire juive : Nathan, Élie, Jérémie …Et, plus près de nous, Socrate, Einstein, Camus, Sartre, Schweizer, Orwell, Huxley, Gandhi, Primo Levi, Élie Wiesel, Soljenitsyne et bien d’autres. Sans oublier Jésus et Mahomet.

De nos jours, avec la pandémie de Covid-19 et les mouvements de foule réitérés, on peut se poser la question : les prophètes ont-ils disparu à jamais ? Vivons-nous dans un monde sans prophètes ? Attention, prévient Marek Halter : « On confond souvent le cri du prophète avec celui de la foule qui réclame, elle aussi, justice. À tort. »

Quelle solution, dès lors, apporter à ce qui semble être un grand vide ? Réponse : l’éducation, l’école. « C’est à l’école d’apprendre à nos enfants qui sont Moïse, Jésus ou encore Mahomet ». Et, à propos de l’islam, précisément, souvent montré du doigt en raison des dérives terroristes d’un islamisme aveugle : « Si les écoles de la République ne sont pas capables de raconter par exemple l’islam, les enfants découvriront cette religion par leurs propres moyens, dans les écoles confessionnelles, les mosquées ou sur Internet ».

Marek Halter n’hésite pas à pousser un grand cri. Car, à l’heure des smartphones et des réseaux sociaux, « la disparition des prophètes emporte également avec elle la valeur même de la parole ».

Francis Fukuyama a évoqué la fin de l’Histoire. Non, dit Marek Halter qui veut rester optimiste. « L’Histoire non seulement ne meurt pas, mais elle ne s’arrête jamais ».

Un grand cri. Un très beau cri !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hugo et Cie. Mars 2021. 144 pages. 9,95 €