Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Par-delà l’oubli, par Aurélien Cressely

20 Mars 2024 | 43 vue(s)
Catégorie(s) :
France
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Par-delà l’oubli, par Aurélien Cressely (*)

 

Qui dit Blum pense immédiatement Léon. En référence à l’ancien député et Président du Conseil, grande figure du socialisme et du Front populaire, à l’origine de réformes révolutionnaires comme les congés payés et la réduction du temps du travail, celui qui refusa d’accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, qui fut emprisonné par le régime de Vichy et, après un procès à Riom, déporté à Buchenwald. Mais Blum c’est aussi le patronyme de son frère cadet, René, né à Paris le 13 mars 1878 et dont le riche parcours nous est conté par le menu par Aurélien Cressely dans ce premier roman.

Famille alsacienne, les Blum n’ont pas toujours porté ce nom fleuri. C’est le 9 octobre 1808 que l’ancêtre, Abraham Moyse, déclara, en mairie de Westhoffen, prendre désormais le patronyme de Blum. Le père de Léon, Auguste, époux de Marie Picart, tenait, avec son frère Henri, un commerce de rubans, velours, soieries, tulles et crêpes au 151 de la rue Saint-Denis à Paris. Le couple avait cinq garçons : Lucien et Marcel qui aidaient au magasin, Léon, étudiant à l’École Normale, Georges, qui préparait médecine et René, destiné, lui aussi à reprendre la boutique familiale mais qui sentait en lui, très jeune, une vocation artistique. Il passait le plus clair de son temps dans les salles de spectacle ou rue Laffitte, à la rédaction de La Revue Blanche à laquelle il collaborait. Plus tard, il sera secrétaire général du journal Gil Blas. Sa carrière ira, dès lors crescendo : directeur artistique de l’Opéra de Monte-Carlo, propriétaire des ballets de la ville, employant une centaine de salariés, propriétaire aussi des fameux Ballets russes de Diaghilev, président du Ciné-Club de France. 

Il avait épousé Josette qui lui donna un fils, Claude-René surnommé Minouchou, qui, étonnamment, rejoindra l’Action française. Le couple se désagrègera au fil des ans. 

Le 12 décembre 1941, René fut arrêté à son domicile et déporté dans divers camps d’internement, Compiègne, Pithiviers, Drancy, Beaune-la-Rolande, Bobigny et, pour finir, Auschwitz où il trouvera la mort en septembre 1942. Il avait 64 ans. Très intéressant !

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Gallimard, juin 2023, 168 pages, 18,50 €

 

 


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