Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité, par Delphine Horvilleur

23 Novembre 2022 | 220 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité, par Delphine Horvilleur (*)

Ajar-Hasard. Le vocable « hasard » se prête volontiers aux jeux de mots. Je me souviens d’une gargote  judéo-tunisienne dans le faubourg Montmartre, rue Richer, à l’enseigne d’Azar. Une pancarte accueillait le visiteur à l’entrée : « Chez Azar, rien n’est au hasard. Mangez nos bricks mais n’oubliez pas le fric ! ».

Dès lors, on ne saurait s’étonner que Delphine Horvilleur, rabbine du « Judaïsme en Mouvement » et directrice de la revue Tenou’a, dans le petit livre percutant qu’elle nous propose et qui se veut un monologue contre l’identité, ait opté pour cette jonglerie lexicographique car, c’est un fait, dans la vie, il n’y a pas de hasard, pardon, pas de Ajar.

Le génial Romain Gary alias Émile Ajar, l’homme de La vie devant soi et de Gros-Câlin, celui qui réussit à obtenir par deux fois le prix Goncourt, était né Roman Kacew le 21 mai 1914 à Vilnius, en Lituanie. Ce roi du canular géant et de l’entourloupe planétaire a quitté ce monde le 2 décembre 1980. Il s’est suicidé en se tirant une balle dans la gorge.

Avec talent et beaucoup d’humour, Delphine Horvilleur imagine que Roman Gary-Ajar avait un fils, Abraham. Abraham Ajar, cela donne en raccourci A.A. Plus fort que B.B. quand même ! Ce fils inventé raconte qu’il avait six ans à la mort de son père, en 1980.

Gary, finalement, c’est un revenant, un spectre, un dibbouk qui nous harcèle pour s’élever contre tous ceux, et ils sont nombreux, qui, à travers le monde, hurlent pour affirmer que « pour être authentiques, il faudrait être entièrement définis par notre naissance, notre sexe, notre couleur de peau ou notre religion ». C’est contre cette prétention, cette exclusive, ce repli sur soi, cette obsession identitaire, cette tenaille identitaire politico-religieuse que s’élève l’auteure en prenant à témoin Romain Gary-Ajar qu’elle admire profondément.

Dans sa belle monstration, Delphine Horvilleur fait appel à la Torah et au Talmud. On va, en la lisant, à la rencontre d’Elisha Ben Abouya, « Ah’er », « L’autre ». On redécouvre aussi l’histoire d’Abraham, Ur et la Chaldée.

Delphine Horvilleur, qui nous rappelle qu’en hébreu, le verbe être n’existe pas, remarque que le mot « Gary » écrit en hébreu se traduit par « L’étranger en moi.

En résumé, comme elle le dit crûment : « Merde à l’identité ! »

En refermant ce sublime petit livre, on se dit qu’on a beaucoup appris et beaucoup ri aussi car, comme l’écrit Romain Gary : « L’humour est une affirmation de supériorité de l’homme sur ce qui lui arrive ».

Bon, il est temps de savourer un cachou !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Grasset. Juillet 2022. 96 pages. 12 €.