Le Brief du Crif - Rapport de l'ARCCI sur les crimes sexuels commis le 7 octobre en Israël

 

 

 

 

Mercredi 21 février, l'Association des centres d'aide aux victimes de viols en Israël (ARCCI) a publié un rapport (téléchargeable en bas de cet article) au sujet des crimes et violence sexuels commis le 7 octobre par le Hamas.

 

Ce rapport souligne notamment : 

 

- Des crimes sexuels commis de manière systématique et intentionnelle

- Quatre domaines principaux d'abus sexuels identifiés

- Les agressions sexuelles et les actes de viol commis par de multiples participants et comprenant des pratiques sadiques caractérisées par des traits brutaux et démonstratifs

 

Orit Sulitzeanu, Présidente de l'Association des centres d'aide aux victimes de viols en Israël, a déclaré : "Le rapport, soumis aux décideurs de l'ONU, ne laisse aucune place au déni ou à l'indifférence. L'organisation terroriste du Hamas a choisi de nuire stratégiquement à Israël de deux manières claires - en kidnappant des citoyens et en commettant des crimes sexuels sadiques. Le silence n'est plus une option. Nous attendons des organisations internationales qu'elles adoptent une position claire ; nous ne pouvons pas rester sur la touche. Le silence restera dans les mémoires comme une tache historique pour ceux qui ont choisi de se taire et de nier les crimes sexuels commis par le Hamas."

 

Le rapport démontre clairement qu'il ne s'agit pas d'un "dysfonctionnement" ou d'un incident isolé, mais d'une stratégie opérationnelle claire impliquant des abus sexuels systématiques et ciblés.

 

Le rapport analyse de nombreuses informations confidentielles et publiques, notamment des témoignages, des entretiens avec les premiers intervenants officiels et non officiels, des informations dont la publication a été autorisée par divers médias et des informations directes reçues par l'ARCCI. Après avoir recueilli les informations, un processus de catalogage et d'analyse a été entrepris pour cartographier les zones et les modèles de crimes sexuels. Le rapport ne fournit pas d'informations quantitatives en raison de la nature des événements, dont la plupart ont entraîné la mort des victimes, ce qui rend leur ampleur inconnue, voire inconnaissable.

 

 

 

Le rapport constate que l'attaque du Hamas comprenait des actes brutaux de viols violents, impliquant souvent des menaces avec des armes, spécifiquement dirigées vers les femmes blessées. De nombreux viols ont été commis collectivement, en collaboration avec les terroristes qui les ont perpétrés. Dans certains cas, les viols ont eu lieu devant un public, tel que les partenaires, la famille ou les amis, afin d'accroître la douleur et l'humiliation pour toutes les personnes présentes. Certains membres du Hamas poursuivaient les victimes qui avaient échappé au massacre, les traînant par les cheveux en hurlant.

 

La majorité des victimes ont ensuite été tuées pendant ou après l'agression sexuelle.

 

Plusieurs témoignages, entretiens et sources supplémentaires indiquent l'utilisation de pratiques sadiques par les terroristes du Hamas, visant à intensifier l'humiliation et la peur des abus sexuels. Les corps de nombreuses victimes ont été retrouvés mutilés et ligotés, les organes sexuels brutalement attaqués, et dans certains cas, des armes y ont été insérées. Certains corps ont été découverts délibérément piégés avec des explosifs.

 

Il est essentiel de noter que le rapport ne détaille que les informations provenant de sources identifiées et autorisées à la publication, tandis que l'analyse comprend des informations confidentielles supplémentaires qui ne peuvent être divulguées publiquement.

 

L'analyse des informations révèle que la violence sexuelle et sexiste s'est produite systématiquement dans 4 cas :

 

1. Nova Festival (festival de musique Re'im) - les témoignages des survivants indiquent de manière significative de graves agressions sexuelles dans l'enceinte du festival. Des témoins oculaires et auditifs ont témoigné de viols collectifs. Ces témoignages concordent avec les descriptions des premiers intervenants et du personnel chargé de la manutention des cadavres.

 

2. Kibboutzim - Les témoignages des premiers intervenants et du personnel chargé de la manutention des cadavres révèlent des signes d'agression sexuelle sur les lieux du massacre. Dans de nombreux cas, il s'agit d'attaques odieuses contre des femmes et des filles, y compris un cas de dissimulation d'un couteau dans un organe génital. Des informations supplémentaires ont été reçues par l'ARCCI mais ne peuvent être divulguées pour des raisons de confidentialité.

 

3. Bases de Tsahal - Les corps de femmes soldats arrivant au camp "Shura" présentaient des signes évidents de violence sexuelle.

 

4. Captivité - Des informations concernant des agressions sexuelles en captivité ont été publiées suite aux témoignages de ceux qui sont revenus de captivité. Ces témoignages comprennent divers cas, y compris ceux de captifs encore en vie.

 

 

 

L'Association des centres d'aide aux victimes de viols en Israël a été fondée en 1990 en tant qu'organisation faîtière, regroupant neuf centres d'aide aux victimes de viols à travers le pays, répondant à environ 50 000 appels chaque année. L'organisation fonctionne comme une agence de changement social, complétant et s'appuyant sur le travail individuel effectué dans les centres.

L'ARCCI s'efforce de promouvoir les droits et les services pour les survivants d'abus sexuels, d'adopter des mesures préventives et de réduire la prévalence du phénomène en Israël. Les différents services fournis par les centres d'aide aux victimes de viol et l'ARCCI sont le résultat deplus de trois décennies d'expérience, créant une base de connaissances professionnelles concernant les caractéristiques et les implications des agressions sexuelles sur les survivants et la société dans son ensemble.