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Publié le 11 Mars 2024

Le brief du Crif - Journée internationale des droits des femmes : les femmes juives du collectif « Nous vivrons » empêchées de défiler

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le collectif « Nous vivrons » a participé, vendredi 8 mars 2024, à la grève féministe et répondu à l’appel des organisatrices de la marche à Paris. Très rapidement le cortège mené par le collectif pour porter la voix des victimes israéliennes des massacres du 7 octobre et des otages encore retenus dans la bande de Gaza, a du être exfiltré par les forces de l’ordre. Le cortège a été encerclé et a reçu « des insultes de partisans de la cause pro-palestinienne puis des jets de projectiles » comme l’a indiqué Laurent Nuñez, préfet de police de Paris.

Dans son communiqué, le collectif « Nous Vivrons » rappelle que « l’appel officiel appelait à la solidarité avec les femmes du monde entier, donc Nous Vivrons a souhaité y participer pour porter la voix des victimes israéliennes des massacres du 7 octobre 2023, porter la voix des otages et notamment les femmes encore retenues par les terroristes du Hamas et exposées à leurs violences et les viols, et appeler à leur libération immédiate et inconditionnelle ». (source : https://www.nous-vivrons.fr/actions

 

Le collectif « Nous Vivrons » a été fondé après les attaques du 7 octobre. D’autres collectifs étaient également aux côtés des militantes et militants de Nous Vivrons pour faire entendre la voix des femmes israéliennes avec des pancartes au slogan notamment de « Soeurs Israéliennes, on vous croit ».  

 

Après échanges avec les organisatrices de la marche, Nous Vivrons avait officiellement obtenu une place dans le cortège. Pourtant, très rapidement des militants pro-palestiniens ont encerclé le cortège et ont scandé des insultes comme « sionistes, fascistes, même combat ». Aux insultes et intimidations ont succédé des jets de projectiles. 

 

 

En coordination avec les équipes organisatrices, le collectif avait fait appel au Service de protection de la communauté juive (SPCJ) pour assurer la sécurité du cortège tout au long de la marche. Le SPCJ a ainsi assuré la sécurité du cortège avant que l'ensemble des militantes ne soient exfiltrés par les forces de l’ordre pour leur sécurité face à la haine et à la violence dont elles étaient victimes. 

 

Comme l’a indiqué le Président du Crif sur X (ex-Twitter),« Il est temps que les mouvements féministes excluent les groupuscules antisémites violents plutôt que de laisser les femmes juives être empêchées de défiler ». « Le tort de ces femmes juives ? Défendre les droits de TOUTES les femmes, y compris les femmes israéliennes violées et massacrées le 7 octobre. »

 

 

 

 

Samedi en fin de journée, la députée Caroline Yadan a elle aussi réagi sur X :

« 8 mars 2024. 

Marche unitaire pour porter la cause des femmes dans le monde. 

Une marche qui devait être universelle et qui devait rassembler.

Pourtant.

Aucun drapeau français. Aucun drapeau israélien. Uniquement des drapeaux palestiniens.

Pourtant.

Le cortège qui défilait en soutien aux femmes victimes du massacre 7 octobre, celui au cours duquel elles se sont faites violées, mutilées, démembrées, brûlées vives, enlevées pour servir d’otages sexuelles, ce cortège là s’est fait agressé par des centaines de personnes déchaînées, puis a, en définitive, dû être exfiltré. 

Apres avoir été insulté, ciblé par des jets de gros cailloux préparés par avance dans des sacs, par des œufs, des bouteilles en verre et des bombes lacrymogènes. 

Ces  manifestants et manifestantes ont été exfiltrés sous les regards de haine, les cris de "sionistes, racistes assassins". »

 

 

 

Le Préfet de police de Paris, Laurent Nuñez s’est exprimé dans les médias, indiquant à propos des militantes du collectif Nous Vivrons : « J’ai dû déployer les forces de l'ordre pour les exfiltrer et, au final, les sortir de la manifestation, ce qui est intolérable ». Le Préfet de police a saisi la Procureure de la République de Paris « avec des noms précis de personnes » ; les auteurs de ces agressions antisémites ayant été pour certains dores et déjà identifiés. 

 

Nous Vivrons avait également répondu présent pour participer à la marche pour la journée internationale des droits des femmes à Bordeaux. Comme à Paris, le cortège a du être très rapidement exfiltré par les forces de l’ordre pour sa sécurité. Les bordelaises, comme les parisiennes, ont ainsi été empêchées de défiler. 

 

 

 

Vendredi 8 mars, le Crif avait lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour rappeler que les femmes israéliennes ne pouvaient être exclues d’un combat universel comme celui qu’est le combat pour les droits des femmes. « Devant les femmes israéliennes mutilées, torturées et violées, on a dressé un mur de silence, d’indifférence et d’injonctions à se justifier, alors même que de nombreuses victimes ne pourront jamais témoigner.

Comme le rappellent les mouvements féministes – à juste titre, toutes les victimes ont le droit d’être crues.

Le #7octobre, a été révélateur d’une perte de repères moraux dans une partie des mouvements féministes. Leur combat ne saurait rester universel si les femmes israéliennes en sont exclues. »