Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Quelques réflexions sur la guerre du Liban

26 Septembre 2024 | 153 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Les femmes, Daech et le Djihad
|
19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
|
14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
|
14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
|
13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
|
12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Pages

Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pages

Les critiques fusent contre Israël pour avoir déclenché la guerre au Liban, mais ce n’est pas Israël qui a déclenché cette guerre ! Il réagit avec près d’un an de délai à une guerre que le Hezbollah a lancée contre lui le 8 octobre 2023. Ce jour-là, au lendemain des massacres perpétrés par le Hamas, il lance des roquettes et des missiles sur Israël. Depuis lors il en a envoyé près de 10 000, une trentaine en moyenne chaque jour. La plupart ont été interceptés, ce qui fait que certains les assimilent à d’inoffensifs pétards. C’est faux, ils sont destinés à tuer, et ils ont tué. Beaucoup ont déjà oublié Majdal Shams, ce village druse israélien dont douze enfants âgés de 10 à 18 ans ont été tués le 27 juillet 2024, et ils ne sont pas les seules victimes israéliennes.

 

Imagine-t-on qu’un pays voisin, disons la Belgique, envoie des missiles sur la France, que les populations du Nord, du Pas-de-Calais, des Ardennes et de la Meuse soient obligées de s’enfuir, que ces départements deviennent inhabités et que la France ne réplique pas ?

C’est ce qui se passe depuis près d’un an avec les habitants du Nord de la Galilée. 80 000 ont abandonné leur lieu de vie. Pour rappel, ces territoires sont à l’intérieur de la ligne internationalement acceptée de 1949, et, contrairement aux Palestiniens, le Hezbollah ne peut arguer de la moindre brimade historique et de la moindre revendication territoriale : cela ne l’empêche pas d’avoir un seul but : la destruction d’Israël.

Ceux qui prétendent qu’un cessez-le-feu est nécessaire et qu’une solution diplomatique est possible veulent oublier qu’en 2008 la résolution 1701 a été votée par le Conseil de Sécurité. Elle enjoignait au Hezbollah de se retirer au nord du Litani, à 30 kilomètres de la frontière. Elle n’a jamais été respectée, le Hezbollah envoie des missiles quand il le veut et la force de l’ONU, la FINUL, joue au sud du Litani un rôle particulièrement inutile.

L’objectif du Hezbollah était de saigner Israël par une guerre d’attrition et de rendre inhabitable le nord du pays. Mais il semble qu’il ait voulu aussi réitérer les exploits du Hamas et effectuer aussi massacres et prises d’otages. Il faudrait peut-être que les Israéliens s’excusent d’avoir empêché l’exécution de ce plan…

 

On critique Israël à cause du nombre de morts civiles lors des bombardements mais tous les bombardements, aussi ciblés soient-ils, font des victimes civiles et quelle que soit la réalité des distinctions entre civils et militaires, quelles que soient les précautions des Israéliens, des civils paient effectivement un lourd tribut. La guerre, c’est terrible. 30 000 civils normands peut-être ont été tués dans les bombardements alliés qui ont précédé le Débarquement.

La situation est d’autant plus tragique que, comme le Hamas, le Hezbollah cache une partie de son arsenal chez des civils. L’alternative au bombardement, l’envoi de troupes terrestres soulèverait les mêmes protestations. Celles-ci ont malheureusement aussi un aspect partisan : l’opération sur les bippers et talkies walkies a entraîné aussi des accusations contre Israël. Pourtant, les victimes civiles collatérales ont été rares et il n’y a probablement pas eu dans l’histoire de la guerre d’opération plus précise, puisque celui qui était ciblé portait le bipper qui prouvait son appartenance au Hezbollah.

 

Certains disent que cette guerre est la guerre de Benyamin Netanyahu, et qu’il la mène pour des motifs personnels.  L’engagement au Liban était réclamé par une grande part de la hiérarchie militaire, et on reprochait plutôt au Premier ministre ses atermoiements à ce sujet. Répéter qu’il mène cette guerre pour de sombres raisons personnelles, c’est affaiblir la légitimité d’Israël qui lutte pour son existence. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être ou non un partisan de Benyamin Netanyahu, une commission d’enquête est une obligation historique et morale, mais après la guerre, – et cette commission devra être impartiale.

 

La France a pris une position en flèche sur la guerre au Liban

Je ne suis pas un critique systématique du Président Macron, mais je suis abasourdi. Alors que la France vient de soutenir un des textes les plus anti-israéliens de l’histoire de l’ONU, alors que les bombardements n’ont pas encore commencé et qu’on est sous le choc de l’épisode des bippers, qui a essentiellement frappé le Hezbollah et pas le peuple libanais dans son ensemble, voici cette déclaration dont la solennité frise à la posture théâtrale.

Le Liban dont parle le Président, un modèle du vivre ensemble dont la France serait le protecteur, ce Liban n’existe plus et Israël n’est pas responsable de sa disparition. Les conflits intercommunautaires, les calculs personnels des chefs et la détermination de l’Iran ont abouti à ce qu’est le Liban aujourd’hui, un pays failli, sous la mainmise de la mafia terroriste du Hezbollah, que le Président Macron n’a même pas cité dans son discours.

A-t-il eu une pensée pour ces 58 parachutistes français qui en 1983 ont péri dans l’explosion de l’immeuble du Drakkar fomentée par le Hezbollah ? Savait-il que Ibrahim Aqil, le chef militaire qu’Israël venait d’éliminer, avait été un des organisateurs de cet attentat ? S’est-il demandé quelles options s’offraient à Israël, devant un ennemi qui veut sa disparition et a commencé une guerre où il prend le Liban en otage ?

Il y a quatre ans, le Président Macron avait de façon spectaculaire et inefficace assuré le Liban du soutien de la France après l’explosion du port de Beyrouth. Le Liban n’a pas osé incriminer le Hezbollah, responsable de cette explosion et la France n’a pas osé s’exprimer sur ce déni de justice évident.

La France s’active aujourd’hui pour un cessez-le-feu transitoire en indiquant que le Liban ne se relèverait pas d’une guerre.

Le Liban, chacun le sait, mais personne ne veut le dire, ne redeviendra un vrai pays que si le Hezbollah est démantelé, mais il est plus populaire aux Nations Unies de bloquer contre Israël le balancier du « en même temps » et de prononcer solennellement des appels à la paix dont le Hezbollah fait semblant d’être le plus fervent partisan…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -