Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Mélenchon et le lendemain des élections

11 Juillet 2024 | 167 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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La dissolution de l’Assemblée nationale devait clarifier la situation politique française. On admettra qu’elle n’y est pas parvenue.

Au cours de cette même semaine, c’est la Grande-Bretagne qui voit son horizon éclairci après la large victoire d’un social-démocrate, Keir Starmer.

C’est l’homme qui a purgé le Parti Travailliste de l’influence néfaste de Jeremy Corbyn, largement accusé d’antisémitisme. Ce dernier avait un défenseur français. Il s’appelait Jean-Luc Mélenchon et il a attribué aux réseaux sionistes la défaite de Corbyn à qui il a reproché de s’être excusé devant des accusations d’antisémitisme qu’il a qualifiées de grossières. Lui, jamais il ne céderait devant les « ukases arrogantes du Crif ». C’était en 2019 et Mélenchon avait révélé son antisémitisme, son obsession du Crif et une de ses règles d’or, ne jamais s’excuser.

Je croyais savoir ce dont Jean-Luc Mélenchon était capable, mais je dois avouer que le 7 juillet il m’a estomaqué. Dès l’annonce des premiers résultats, il prend de vitesse toute la classe politique et prononce Place de Stalingrad, ce nom a un sens, un discours aussi éloquent que mensonger devant un large échantillon de ses militants, sélectionné au préalable pour représenter la France dans sa diversité.
La gauche avait gagné ; on aurait dit qu’un immense élan populaire avait porté son parti. Il était prêt à prendre les rênes du gouvernement pour répondre à l’attente « unanime » des Français et à réaliser au plus vite le programme du Nouveau Front Populaire (NFP), « rien que le programme, mais tout le programme ». Il terminait sur les phrases d’une vieille chanson protestataire de Jean Ferrat, chantant entre autres les genêts de Bretagne et les bruyères de l’Ardèche. Aujourd’hui c’est vers le Rassemblement national (RN) que se tournent les habitants de ces terroirs qui fleurent si bon la France profonde. Qu’en aurait dit Ferrat, alias Jean Tenenbaum, dont le père avait été assassiné à Auschwitz ?

Mélenchon veut imposer l’idée que c’est au chef du parti le plus nombreux à l’intérieur d’une coalition qui a obtenu le plus de voix aux élections de former le gouvernement et que toute autre décision serait une forfaiture.

Ce message, répété ad nauseam par ses lieutenants est triplement faux. D’abord, la gauche n’a pas gagné, elle n’est que la composante la plus nombreuse, de peu, d’une tripolarisation inextricable de l’électorat. Ensuite, La France insourmise (LFI), contrairement à l’Assemblée précédente, risque d’avoir moins de députés qu’un Parti Socialiste (PS) requinqué, car comme Alexis Corbière, des élus qui ont affronté la colère d’un Mélenchon qu’ils avaient osé critiquer, ont dû changer d’étiquette et enfin parce que le Président est libre de choisir qui il veut quand il le veut et qu’il ne se privera pas de le faire.

Et puis, Mélenchon est l’homme politique le plus détesté de France. Il sait qu’il ne sera pas nommé. Ce qui lui importe, c’est d’attiser le ressentiment de ses militants en dénonçant les manigances probables de ses incertains alliés du NFP et de mettre en exergue les candidats LFI qui se sont désistés au nom du front républicain et qui en se sacrifiant ont sauvé des adversaires tels que Élisabeth Borne ou Gérald Darmanin.

La surprise du second tour a été l’efficacité du thème du front républicain contre le Rassemblement national. Ce vote a été la bouée de sauvetage du parti présidentiel, mais c’est aussi grâce à lui aussi que le Nouveau Front Populaire est devenu le plus important bloc de députés de la nouvelle Assemblée nationale, que des candidats LFI aussi antiisraéliens que Ersilia Soudais et Raphaël Arnault ont été élus, et que Philippe Poutou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui n’a jamais caché son admiration pour le Hamas, a doublé son score du premier tour. L’outrance dans la haine d’Israël n’a pas empêché les reports de voix et tout indique que l’antisémitisme reste trop souvent considéré comme une affaire qui n’implique que le monde juif.

En revanche, il n’y a pas eu un seul candidat RN qui n’ait été élu au second tour, s’il n’était pas déjà en tête au premier. Donc des reports faibles qui témoignent que le rejet du RN reste massif. Il semble par ailleurs que les électeurs du RN lui sont restés fidèles au second tour malgré l’évidente impréparation technique de certains candidats et la révélation de l’antisémitisme et du racisme de quelques autres. Pour ne citer qu’un exemple, le député sortant, maurrasien, raciste et antisémite assumé, Frédéric Boccaletti, a été réélu dans le Var malgré de nombreux signalements à son encontre.

Elle est loin, la promesse de Bardella que le RN aurait la majorité absolue, mais on aurait grand tort d’oublier qu’au premier tour, il est arrivé en tête dans 55 % des circonscriptions de France métropolitaine. Avec le système électoral majoritaire à un seul tour qui est celui des Britanniques, il aurait obtenu plus de 300 députés à l’Assemblée nationale, et on aurait parlé de raz-de-marée électoral. Nul doute que l’impression d’une élection volée alimente chez ses électeurs un ressentiment qui risque de se nourrir encore de l’échec, malheureusement probable, d’une introuvable coalition gouvernementale centro-gauchiste. Cet échec peut le porter au pouvoir en 2025 lors d’une possible (probable ?) nouvelle dissolution ou en 2027 lors de l’élection présidentielle.

Sur le papier, en additionnant les députés Ensemble aux Républicains, aux diverses droites et aux membres du Nouveau Front Populaire sans LFI on obtient 320 députés. Mais beaucoup refusent d’entrer dans une coalition aussi baroque, dans une France où l’image de la 4e République agit comme un repoussoir. Il faudrait une pratique du compromis dont la France n’a pas l’habitude et une habileté dans le maniement des hommes qui n’est pas le point fort d'Emmanuel Macron. Mélenchon en sera exclu et on l’entend par avance vitupérer les traitres qui y seraient entrés après avoir signé le programme du Nouveau Front populaire.
En lisant ce programme, j’ai pensé au Venezuela, un pays que je connais un peu.
Jean-Luc Mélenchon, dont on connait la passion pour Hugo Chavez à qui il a emprunté la flamboyance de son style oratoire aussi bien que l’inanité de ses idées économiques, risquerait de transformer la France en un Venezuela sans pétrole. Il pallierait ce manque d’une touche d’islamisme qu’on appellerait liberté d’expression.

Il prend pour modèle un pays dont 20 % de la population, dont les plus éduqués, a fui. Ils envoient à leurs parents restés des subsides qui leur permettent de survivre et qui sont devenus indispensables à l’économie du pays. L’essence vénézuélienne est en grande partie d’origine iranienne, car les raffineries fonctionnent mal. La production de brut s’est effondrée, car la préservation des techniques d’extraction du pétrole lourd qui faisait du Venezuela un des plus grands producteurs mondiaux, a été négligée. Le pays se maintient par e est un de ses pires avatars, mais cette auto-victimisation, bien classique, ne convaun régime policier, et par l’épuisement de la population. La propagande gouvernementale attribue toutes les difficultés à l’impérialisme, dont la propagande répète que le sionisminc que les convaincus.

C’est pour un avenir catastrophique que Mélenchon manipule par le verbe des militants jeunes, sa force de frappe par laquelle il essaie de faire pression sur ses partenaires du NFP. Certains rêvent déjà d’un troisième tour dans la rue.
Ce n’est pas seulement à cause de son antisémitisme qu’il faut s’opposer au « Lider Maximo ».

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

 

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