Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Les deux fautes du Président Macron

20 Juin 2024 | 233 vue(s)
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Actualité

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Portrait de Invité
Droit de réponse
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19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Pages

Opinion

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pages

En dix jours, le Président Emmanuel Macron a pris deux décisions détestables. Celle du 9 juin de dissolution de l’Assemblée Nationale restera dans l’histoire de France, l’autre a failli entrer dans l’histoire des Juifs de France.

Le 31 mai, une lettre du Délégué Général de l’Armement intime à Cage Events, compagnie organisatrice du salon Eurosatory l’ordre de refuser la présence d’entreprises israéliennes, sur la base d’une décision prise au Ministère. Issue du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité, Cage events doit obtempérer. On apprend que l’ordre vient directement du Président Macron qui avait demandé en vain à Israël de quitter Rafah, où le 26 mai à la suite d’une frappe sur des dirigeants du Hamas, avec une bombe de faible calibre, un incendie dû à un éclat d’obus qui avait fait exploser un réservoir de carburant stocké près d’un campement de réfugiés avait entraîné une cinquantaine de morts. 
La décision d’Eurosatory n’était pas due à une menace sécuritaire, elle traduisait la colère du Président Macron envers un Premier Ministre israélien qui ne l’avait pas écouté.

L’histoire ne s’arrête pas là, la colère est mauvaise conseillère et celle du Président a donné des ailes aux ennemis d’Israël.
Un collectif d’Associations comme l’Alliance France Palestine Solidarité, Urgence Palestine où se trouvent entre autres la CGT, ATTAC et la Ligue des Droits de l’Homme, en passant par Al Haq, association de juristes palestiniens noyautée par le FPLP et qui s’était rendue célèbre par son activisme à l’infâme conférence de Durban en 2001, exige plus que l’interdiction de stands d’entreprises israéliennes : il demande à interdire la présence de tout collaborateur de ces entreprises et l’invisibilisation des matériels israéliens éventuellement présents chez les autres exposants.

L’incroyable est qu’ils obtiennent gain de cause auprès du Tribunal judiciaire de Bobigny qui s’appuie sur une ordonnance du 24 mai de la Cour Internationale de Justice. Celle-ci pourtant, comme le fait remarquer l’avocate et ancien ministre Noëlle Lenoir, avait simplement demandé à Israël, je cite, de « prendre toutes précautions pour veiller à ce que ses opérations militaires à Rafah, par leurs effets sur la population civile, ne soient pas susceptibles d'entraîner un risque de génocide ». Que la visite d’un professionnel de l’armement Israélien à Eurosatory risque d’entraîner un génocide à Gaza est donc la conclusion à laquelle est arrivé un Tribunal réputé pour être un des plus importants de France. 

En conséquence de quoi, les Israéliens visiteurs ont été soumis à des questionnaires humiliants et discriminatoires.

C’est là qu’il faut rendre hommage à l’avocat Patrick Klugman, qui avec le Crif et la Chambre de Commerce France Israël, est parvenu en un temps record à faire annuler par le Tribunal de Commerce les effets de l’injonction présidentielle qui n’avait pas été documentée de façon formelle, puis, par la Cour d’Appel de Paris, à faire annuler la décision du Tribunal de Bobigny. 

Nous en sommes là, d’autres développements sont possibles. Aux dernières nouvelles, le Président du Tribunal de Bobigny ne s’est pas fait hara-kiri après un désaveu aussi massif ; les optimistes peuvent se rassurer que la justice ne soit pas totalement politisée mais nous ne sommes pas passés loin d’une flambée de colère de la communauté juive contre le Président en raison de ce qui a été perçu comme une initiative purement personnelle et maladroitement hostile. Eurosatory aura peut-être des conséquences négatives sur les votes de la communauté juive.
Cependant, si on en écarte les développements inattendus et vraiment nauséabonds, cette affaire n’est qu’un épisode des rapports rugueux, chaotiques et souvent blessants des gouvernements français avec Israël, qui masquent des relations sécuritaires, commerciales ou intellectuelles plus étroites que ce qu’on voit en surface. Plusieurs industriels israéliens ont d’ailleurs réagi avec philosophie sachant que leurs clients potentiels connaissent leur adresse.

Pour les français juifs, il s’agit de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Malgré les déceptions, l’engagement du Président Macron contre l’antisémitisme et même son tropisme pro-israélien sont réels. Ils sont d’ailleurs partagés par tous les partis de l’arc républicain modéré et un peu au-delà…
Comme la majorité des Français, je trouve la décision de dissolution aberrante. La gifle des européennes aurait été métabolisée rapidement et les Jeux Olympiques auraient vite occupé le devant de la scène. Quitte à dissoudre en raison du blocage des institutions, rien n’imposait de le faire en urgence si ce n’est le désir de théâtralisation de l’événement. Et dans ce fait du prince inattendu et spectaculaire, je trouve une analogie avec la décision désormais retoquée, beaucoup moins grave par ses conséquences, d’interdire sur un coup de colère la participation des entreprises israéliennes à Eurosatory.

Il est certain que le Président avait, en dissolvant, l’espoir que la gauche ne pourrait pas s’unir en raison de ses divergences criantes et que La France Insoumise (LFI) servirait de repoussoir électoral. On sait ce qu’il est advenu : les écologistes en panique ont couru chez Mélenchon et Olivier Faure les y a vite suivis, approuvé peu à peu en effet domino par la quasi totalité des dirigeants du Parti socialiste. Ceux-ci ont donc accepté un programme commun économiquement inviable et une subordination incompréhensible à LFI, devenu un parti  antisémite, alors même que leur score avait été largement supérieur aux dernières élections…

De l’autre côté de l’éventail politique, Emmanuel Macron pensait qu’il s’imposerait en rempart contre une extrême droite qu’il méprise intellectuellement et qu’il a déjà vaincue à deux présidentielles. C’était oublier que son aura de 2017 a disparu, qu’il est la cible d’une détestation populaire, que les électeurs ne changent pas à quelques semaines d’intervalle et qu’ils n’aiment pas être obligés de se répéter.
L’argument de rationalité sera-t-il convaincant pour écarter le risque d’une France sous tutelle du fait du programme économique du Rassemblement National (RN) ou du Front populaire ? Rien n’est moins sûr dans un pays travaillé par l’immédiateté, les écarts croissants de niveau de vie, le ressentiment qui va avec et l’exaspération devant un discours officiel ressenti comme incantatoire et impuissant contre les angoisses identitaires, le sentiment d’insécurité et le déclassement des services.
On ne joue pas le sort d’un tel pays sur un coup de dés et les apprentis-sorciers qui ont conseillé à Emmanuel Macron cette étrange initiative ont pris de lourdes responsabilités. 

Et en ce qui concerne la communauté juive, l’antisémitisme est minoritaire en France et le soutien à Israël est plus étendu que ne le suggère la lecture des médias et des réseaux sociaux. Mais cet antisémitisme est porté par une partie de la jeunesse, biberonnée à l’islamisme ou dévoyée par les idéologies victimaires à la mode. La question de leur avenir en France se pose désormais dans beaucoup de familles juives et le calvaire de l’adolescente victime d’un viol anti-juif à Courbevoie renvoie aux images du 7 octobre. 
Si le vote pour un Front populaire à la remorque d’un parti LFI devenu indiscutablement antisémite est exclu pour la plupart des Juifs, la question d’un vote en faveur du RN ne peut être esquivée. 
Aucune des voix respectées qui l’ont évoquée, comme Serge Klarsfeld, ne l’envisage au premier tour. L’hypothèse d’un second tour où le RN ferait barrage à un candidat Front populaire ne se posera pour les Juifs que dans de rares occasions, car ils habitent souvent des circonscriptions où le RN est mal implanté, à commencer par Paris. 
Dans un tel dilemme, voter pour Carole Delga ou François Hollande, ou ceux des socio-démocrates qui, quoi qu’on pense de leur ralliement à un regroupement aussi inquiétant, permettraient de garder le parti dans sa trajectoire historique, n’aurait pas la même signification que voter pour Manuel Bompard et son profil de Saint Just…

Pour le RN, on se fait des illusions en pensant que l’antisémitisme a disparu chez ses adhérents, même s’il est probablement le cadet des soucis de ses électeurs. Le RN garde ses gudards, soraliens, amateurs de quenelles et admirateurs de Bachar El Assad. C’est un fait, sous l’influence de sa présidente, l’expression antisémite est désormais bannie du parti et le discours sur Israël a été impeccable depuis le 7 octobre. On sait que le rejet de l’antisémitisme a aussi un caractère utilitaire : l’imprimatur de la communauté juive est utile au RN pour renforcer sa respectabilité dans cette partie de la France qui n’a pas oublié les ignominies de Jean Marie Le Pen. On sait aussi qu’un vote vote au premier tour affaiblirait l’axe républicain central dont le maintien est indispensable à l’équilibre démocratique du pays et que ce vote risque par ricochet de renforcer le poids de LFI en cas du prévisible échec économico-politique d’un RN qui pourrait gouverner après avoir obtenu la majorité absolue.
Venir au pouvoir comme sauveur de la République contre le fascisme est le rêve de Jean-Luc Mélenchon. Aussi absurde soit-il, ce n’est pas à nous de le favoriser, directement ou indirectement.


Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif


 

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