Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Le bombardement à Rafah et la diabolisation d’Israël

30 Mai 2024 | 210 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Droit de réponse
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19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

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Retour sur les lieux du Crime
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29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

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Les images ont fait le tour du monde ; elles sont terribles. Les deux bombes israéliennes lancées le matin du 27 mai à Rafah dans une opération destinée à éliminer deux dirigeants importants du Hamas ont beau avoir atteint leur objectif, l’histoire retiendra qu’elles ont entraîné la mort de nombreux civils palestiniens, 45 prétend le Hamas, dont une fois de plus on rapporte les chiffres sans les vérifier. La réprobation qu’elles ont provoquée fait de cet événement, qualifié d’accident tragique par Benyamin Netanyahou et d’assassinat abominable par les ennemis d’Israël, un épisode majeur dans une guerre qui dure depuis près de huit mois. 


Jamais Israël n’a été aussi critiqué. Je ne parle pas ici des militants La France Insoumise (LFI), comme ce minable tartufe de David Guiraud, celui qui plaisantait sur le bébé israélien placé dans un four le 7 octobre et qui joue à l’humaniste en pleurant devant le bébé décapité par une bombe israélienne. Je parle de ces sympathisants d’Israël qui disent aujourd’hui : « Désormais, ça suffit. Il faut arrêter les combats tout de suite et faire la paix ». Comme si le cessez-le-feu avait la moindre chance de mener à la paix avec un Hamas grandi par sa résilience en face de la plus forte armée du Moyen-Orient et pour qui la destruction d’Israël n’est pas une option politique, mais une obligation sacrée.

Il faut d’abord qualifier et localiser l’événement. Bavure tragique ou volonté de tuer ? Cette dernière hypothèse peut être écartée, car même le plus allumé des kahanistes sait que le bénéficiaire des morts civiles à Gaza est le Hamas, qui ne demande que cela. Israël a réussi l’exploit de transférer 900 000 habitants de Rafah vers d’autres zones de l’enclave, qui ont pris un caractère humanitaire. Or, contrairement à ce qui a souvent été dit, le bombardement a eu lieu à 1 500 mètres en dehors de ce périmètre. Pourquoi des tentes se trouvaient-elles à cet endroit, à cent mètres environ du point d’impact des bombes et pourquoi les habitants n’avaient-ils pas quitté cette zone de guerre ? Est-ce que le Hamas s’en servait comme de boucliers humains ? 

Ensuite, la bombe. On sait aujourd’hui qu’il s’agissait de bombes américaines GBU-39, de petit diamètre, très précises et portant une très faible charge explosive, 17 kg : à titre de comparaison, pour un missile non nucléaire, la charge est souvent de 500 kg à une tonne. Il s’agit donc de frappes de précision destinées à des éliminations ciblées et certainement pas du tapis de bombes destructeur auquel font croire des commentateurs très orientés. C’est précisément parce que les Israéliens n’ont pas recours à ce type de bombardements à Rafah, au risque de ralentir leur progression et de mettre leurs propres soldats en danger, que l’accusation de bombardements massifs et sans précautions est inepte. Pour rappel, le Hamas avait affirmé qu’Israël avait envoyé sept bombes d’environ une tonne d’explosifs chacune, une information mensongère parmi tant d’autres.

Le ciblage ne semble pas en cause, puisque les objectifs ont bien été atteints. Alors pourquoi ce terrible incendie à une centaine de mètres de distance ? Ces bombes, aussi petites soient-elles, peuvent générer un effet de souffle important et celui-ci peut entraîner des incendies dans les réservoirs d’hydrocarbures ou des explosions en chat ne dans des dépôts de munitions surtout si elles sont stockées sans précautions. C’est probablement ce qui s’est passé, d’autant que des conversations captées après l’accident confirment l’existence de ces dépôts.

C’est là une constante du modus operandi du Hamas que d’installer ces munitions à proximité des lieux d’habitation. Il suffit de se rappeler les dramatiques explosions de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth pour noter que le Hezbollah avait cette même négligente habitude. 

De telles considérations ne dédouanent pas totalement les Israéliens qui ont peut-être manqué de prudence. L’enquête déterminera si tous les risques avaient été pesés avant de lancer l’opération, mais Rafah n’est ni Dresde, ni Coventry. Aucune intention de tuer des civils ne peut être alléguée. C’est bien ce que signifie la réaction très mesurée de l’administration américaine, contrastant avec les articles au vitriol des journaux engagés, des pacifistes professionnels et les réactions débridées de LFI qui y cherche un tremplin pour les européennes.

Malheureusement, les victimes civiles de Rafah ont renforcé dans le monde la détestation d’Israël. Ces drames sont inhérents à la guerre : les bombardements alliés sur la France en préparation du débarquement ont fait en 1944 plus de 50 000 victimes dans la population. Des villes entières, Saint-Nazaire, Dunkerque, Calais, Beauvais, Le Havre ou Brest furent presque complètement détruites. Deux fois par jour, Philippe Henriot fustigeait à la radio  les « Anglo Saxons soumis à l’internationale judéo-bolchévique qui tuent sans état d’âme de bons Français » et la visite surprise de Pétain le 26 avril 1944 venu « apporter sa compassion au peuple de Paris »  fut un vrai succès populaire. 

Est-ce que de tels drames enlevaient la légitimité du combat des Alliés contre l’Allemagne nazie ? La réponse est évidemment non. Exiger d’Israël l’arrêt immédiat et unilatéral des combats revient à acter la victoire du Hamas, un adversaire avec lequel la paix est impossible, comme la paix sans capitulation était impossible avec les nazis. 

Le vainqueur tend à faire silence sur ces victimes civiles, vite assimilées à des dommages collatéraux. Les récents sièges de Mossoul et de Raqqa, menés contre Daech par une coalition à laquelle la France appartenait, ne font pas exception à la règle, mais il y a un écart moral considérable entre le bombardement destiné à tuer des civils pour épouvanter une population et celui où la mort des civils est une occurence non recherchée. À la première catégorie appartient le bombardement de Tokyo qui dans la nuit du 9 au 10 mars 1945 a fait 100 000 morts. Récemment, la guerre menée par la Russie en Tchétchénie relève de ce type, avec des bombardements massifs, qui ont fait plus de 100 000 victimes civiles sans entraîner de réaction dans la communauté internationale. On pourrait multiplier les exemples.

Contre Israël, et contre Israël seulement, le mot génocide est brandi de façon de plus en plus banale. Il s’agit, comme l’avait théorisé Goebbels, d’utiliser constamment contre l’ennemi une qualification mensongère qui deviendra progressivement indiscutable par sa répétition même.

La guerre de Gaza se double d’une guerre des mots dans laquelle le Hamas, ses sponsors internationaux, les Frères Musulmans et les idiots utiles de l’islamisme jouent chacun leur partition. L’objectif est de faire d’Israël un paria infréquentable, et cette dernière quinzaine a été particulièrement productive, avec les incriminations du Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre le Premier Ministre israélien et l’incendie du camp de tentes de Rafah, mais aussi par la lamentable compromission des organisations internationales dans les hommages à feu Raïssi, le boucher de Téhéran.

N’oublions pas que cette guerre des mots ne vise pas seulement Benyamin Netanyahou, Israël ni même les Juifs. Elle met en cause l’aptitude à utiliser le langage pour exprimer la vérité du monde dans ses nuances et sa complexité. Il s’agit d’un vrai combat de civilisation et ce combat n’est pas gagné…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 


 

 

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