Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Emmanuel Macron et la défense d’Israël

10 Octobre 2024 | 182 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Pages

Actualité

Pages

Israël

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Portrait de Sophie Taïeb
Incendie du tombeau de Joseph
|
16 Octobre 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

Pages

Opinion

Pages

Le Président a reçu le 7 octobre à Paris les familles de Ohad Yahalomi et Nissan Kalderon, les deux otages français enlevés à Nir Oz et encore détenus par le Hamas. Il leur a dit sa compassion et les a assurées qu’il mettait tout en œuvre pour obtenir un accord permettant leur libération. Mais, par un en même temps dont pour une fois il n’était pas l’auteur, quelques heures plus tard le nom de Emmanuel Macron a été sifflé au cours d’une cérémonie commémorative organisée par le Crif empreinte d’émotion, de dignité et de clarté.

C’est en raison de cette clarté que, moi qui suis choqué par l’idée qu’on puisse siffler le nom du Président de la République, moi qui ai apprécié plusieurs de ses initiatives telle la cérémonie d’hommages organisée aux Invalides, j’ai considéré que ces sifflements étaient compréhensibles sinon justifiés.

L’allocution du Président prononcée deux jours auparavant avait ulcéré tous les amis d’Israël, Juifs ou non Juifs : il y avait déclaré que la priorité était désormais de cesser toute livraison d’armes à Israël.

Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. Il ne suffit pas de dire ensuite comme le Ministre des Affaires étrangères que la « France est indéfectiblement attachée » à la sécurité d’Israël, si la France pense que désarmer Israël est le meilleur moyen d’assurer sa sécurité. Ces mots ont été dits sur le site du festival Nova, de sinistre mémoire. Qui pouvait les croire après la déclaration présidentielle ? Qui pourrait espérer que le Hamas, voyant Israël affaibli, accepterait plus facilement des concessions pour libérer les otages ? Car, quoi qu’on pense de la façon dont le Premier ministre israélien a géré la négociation sur les otages et quoi qu’on imagine de ses arrières pensées, c’est l’intransigeance du Hamas qui a bloqué toute perspective.

Depuis le 7 Octobre 2023, Israël est en guerre. Il est en guerre contre le Hamas et contre le Hezbollah qui par ses tirs lancés dès le 8 octobre a rendu le nord d’Israël inhabitable. Israël n’est en guerre ni contre le peuple palestinien, ni contre le peuple libanais, malgré les paroles parfois violentes de mise en garde. Les Israéliens se disputent sur le degré de priorité à attribuer aux otages, mais ils sont d’accord sur la destruction de la machine guerrière du Hamas et du Hezbollah, car ils savent ce que beaucoup refusent de comprendre : avec un fanatique, la diplomatie sans la force ne fonctionne pas.

Deux jours après l’attaque des bippers, Emmanuel Macron dans un discours qui se voulait solennel parlait comme si le Liban, et non le Hezbollah, avait été la cible de cette attaque. Il appelait à l’élection d’un Président en oubliant que la France soutenait Soleiman Frangié, le candidat même du Hezbollah. Il ne prononçait pas le mot Hezbollah, comme si ce dernier n’était pour rien dans la déconfiture libanaise et comme s’il ne s’agissait pas d’un parti iranien voué à la destruction des valeurs dont se réclame notre société.
ll ne voulait pas admettre enfin qu’en frappant le Hezbollah, Israël faisait ce que la France n’avait pas osé faire après que celui-ci eut assassiné 58 parachutistes de notre pays.

Outre sa conception très particulière de la défense indéfectible d’Israël, le Président Macron a commis au moins quatre autres incongruités en appelant à ne plus livrer d’armes à Israël.

La première se passe de commentaire : la France ne livre aucune arme significative à Israël.
La seconde, qui en est le corollaire, car c’est une leçon de morale que la France prétend donner une leçon aux États-Unis et au monde entier et c’est là une posture dont elle est trop coutumière…
La troisième est une incongruité de temps : prononcer un tel discours à 48 heures de la commémoration d’un acte terroriste d’une telle ampleur et d’une telle sauvagerie évoque soit l’autisme, soit la muflerie désinvolte.
La quatrième enfin est une incongruité de lieu. Le discours présidentiel a été prononcé au cours du XIXe Sommet de la Francophonie. Or l’Organisation Internationale de la Francophonie à laquelle appartiennent 88 pays, dont pour certains le nombre de francophones se compte sur les doigts d’une main, n’inclut pas Israël dont près de 20 % de la population a un lien avec la langue française. La France, qui a pourtant signé la charte de l’IHRA indiquant que l’antisionisme est une variante d’antisémitisme, ne voudrait pas heurter son cher Liban. Ce lieu de la démission française n’était pas le meilleur pour appeler Israël à désarmer.

Le en même temps, qui apportait tant d’espoirs au début du mandat présidentiel, semble s’être transformé en ce qui dans la littérature grecque s’appelait une palinodie, une pièce de vers dans laquelle le poète disait le contraire de ce qu’il avait dit précédemment.

L’exaspération d’Emmanuel Macron devant le flagrant refus de Benyamin Netanyahu de prendre en compte ses conseils est peut-être un des motifs de sa déclaration. Il avait d’autres moyens de le faire savoir que ces paroles théâtrales d’embargo contre Israël auxquelles le Premier Ministre britannique lui-même n’a pas souscrit.

L’entretien entre Netanyahu et Biden du 9 octobre montre que les États-Unis expriment leur point de vue, mais qu’ils ne cherchent pas à exercer de chantage à l’embargo sur les armes. Nul n’ignore pourtant les tensions entre le Président américain et le Premier ministre israélien dont l’adresse télévisée du 8 octobre sur le Liban a soulevé des torrents de critiques.

J’espère que les paroles spectaculaires du Président de la République française n’avaient pas de visée électoraliste. Le 5 octobre 2024 elles ont en tout cas blessé inutilement et probablement durablement une communauté juive encore sous le choc de la terreur du 7 Octobre 2023.

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -


Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.En savoir plusOK