Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Contrastes israéliens : union et désunion

19 Septembre 2024 | 133 vue(s)
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Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Jeudi, il y a une semaine, je croise avec surprise un vieil homme arborant un drapeau israélien en descendant prendre mon petit-déjeuner dans le café en face de l’appartement de ma famille.

C’est un café branché d’une petite rue de Ramat Aviv non loin du bord de mer.

On y rencontre des trentenaires enfoncés dans leurs ordinateurs, des sexagénaires revenant de leur jogging, des jeunes femmes tatouées aux conversations frivoles, une ambiance bien loin de cette guerre qui empêche de dormir ma belle-fille et d’autres mères de soldats.
Mais ce matin est différent, car au fil des minutes, la rue se couvre de monde et de drapeaux : 300, 400 peut-être ; parmi eux le drapeau druze aux cinq couleurs mystérieuses…

Un soldat habitant la maison en face de ma famille a été tué à Rafah ; le fourgon funéraire va venir et on l’attend dans un silence absolu. La notice nécrologique a été diffusée dans les réseaux sociaux, des inconnus et leurs drapeaux vont saluer le cortège dans les rues tout au long de son trajet vers le cimetière où des milliers de personnes seront peut-être présentes. Puis certains viendront rendre hommage au cours de la shiva.

La peine est commune car Israël est une famille, mais demain, la vie au café reprendra comme hier. Ce contraste est pour les Israéliens la meilleure façon de poursuivre le combat contre leurs ennemis. Mais dans ce petit pays les morts, les blessés ou les otages ne sont pas de simples noms. Le frère de la copine d’un de mes petits-fils a été tué les premiers jours des combats, cette dame avec qui je venais de parler de façon insouciante a perdu un petit-fils à Gaza, une parente m’a annoncé hier la mort d’un de ses cousins à Rafah et la famille d’un ami a été en partie assassinée et en partie transitoirement otage à Gaza… Sans compter le cousin retourné malgré tout dans son kibboutz de la frontière libano-syrienne où dans l’abandon des terres agricoles se réinstallent sangliers et végétation sauvage.

Mais la famille israélienne, unie sur la nécessité d’éradiquer le Hamas, est aujourd’hui désunie quant au reste.

Les fils de Jacob étaient au nombre de douze, mais Reuven Rivlin, président du pays entre 2014 et 2021, avait décrit, de façon dont on peut se servir à condition de ne pas en faire une séparation infranchissable, un Israël divisé en quatre tribus, avec une majorité sioniste laïque, entourée de minorités sioniste religieuse, ultra orthodoxe non sioniste et arabe. Il prônait la construction de ponts entre ces quatre tribus ce qui fut partiellement la tentative des gouvernements de Naftali Bennet et de Yair Lapid entre juin 2021 et juin 2022. Des défections de membres du parti Yamina de Bennet, inquiets de l’arrivée dans la coalition d’un parti arabe proche des Frères Musulmans, ont obligé à de nouvelles élections. Les cinquièmes depuis avril 2019…

Dans le Parlement actuel, il y a une majorité de 64 voix (dont 32 pour le Likoud seul) pour la coalition que Benyamin Netanyahu avait concoctée avec Smotrich, devenu ministre des Finances et chef de l'administration civile en Cisjordanie et Ben Gvir, devenu ministre de la sécurité nationale, et en tant que tel responsable de la police israélienne : des postes d’importance majeure pour deux hommes considérés jusque-là comme des racistes infréquentables. En position de dauphin de Netanyahu, c’est Yariv Levine, le ministre de la Justice dont le projet de réforme de la Cour Suprême a déclenché les protestations que l’on sait et qui va certainement tenter de peser sur le choix des membres de la Commission d’enquête que le pays attend sur les défaillances qui ont conduit au 7 Octobre.

Jamais Israël n’a été comme aujourd’hui uni contre ses ennemis implacables et clivé sur les autres sujets. Que ce soit sur le sauvetage des otages, la situation dans le Nord, l’aide aux réfugiés internes, les cadeaux aux ultra orthodoxes, le serpent de mer de la réforme judiciaire, le maintien du ministre de la Défense, dernier opposant au Premier ministre en position de haute responsabilité, c’est in fine Benyamin Netanyahu qui polarise les hostilités comme les soutiens. Ses partisans accusent, entre autres, leurs opposants de faire le jeu du Hamas par leurs manifestations antigouvernementales sur la place Kaplan de Tel Aviv, par leur focalisation sur les otages et leur soumission supposée aux diktats dangereux des Démocrates américains. Au fond, il y a aussi ce vieux contentieux contre la soi-disant vieille élite ashkénaze déjudaïsée de Tel Aviv…

Inversement les reproches à Netanyahu portent sur les responsabilités qu’il n’a jamais reconnues, le flou sur ses objectifs de guerre, son manque visible d’empathie humaine et sur le fait qu’il se comporte en dirigeant d’une coalition cherchant à étouffer les débats plutôt que comme le chef d’équipe d’un pays en danger. La campagne judiciaire menée contre lui a été d’une telle âpreté que c’est elle qui fissure en profondeur la société israélienne, alors même qu’une logique unitaire aurait dû à l’évidence s’imposer dans un contexte aussi grave.

En tout cas, si sa majorité lui reste fidèle, Netanyahu sera jusqu’en octobre 2026 le chef légitime du gouvernement. La bascule du Shas que certains anticipent ferait courir des risques au subtil Arié Derhy car ses députés seraient en décalage avec leur base électorale. Les sondages qui aujourd’hui donnent la première place à un parti dirigé par Bennett et Lieberman sont des instantanés qui confirment qu’il existe à droite un électorat hostile à Benyamin Netanyahu et ses alliés, mais ils ne préfigurent pas des élections anticipées, un événement qui dans les démocraties occidentales ne s’est jamais produit au milieu d’une guerre existentielle. C’est plus de deux mois après la fin de la Guerre de Kippour qu’ont été reportées, il y a cinquante ans, des élections antérieurement prévues pendant le mois où sont survenues les hostilités, élections, qui ont commencé de changer le paysage politique israélien en affaiblissant le parti travailliste.

Quant aux Juifs de France, qui ne votent pas en Israël, ils doivent avant tout ne pas servir d’idiots utiles à ceux qui sont trop heureux de focaliser sur la personnalité de Benyamin Netanyahu et de ses alliés pour attaquer les conditions mêmes de l’existence d’Israël.

Quelles que soient leurs opinions personnelles, les Juifs de la diaspora n’ont pas à se comporter en partisans de Benyamin Netanyahu, mais en défenseurs d’un État d’Israël dont le Premier Ministre légitime actuel est Benyamin Netanyahu.

Ils doivent admettre qu’il n’y a pas de solution toute faite, que crier pour la paix n’amènera pas la paix, qu’il faut regarder en face la profondeur de la haine islamiste envers Israël et espérer que les décisions, qui sont de toute façon dramatiques, sont prises sur une base de lucidité politique patriotique et d’expertise militaire et technique.

Les récentes explosions au Liban ont confirmé cette dernière. Ils ne surviennent contre un Liban qui joue la triste mascarade d’un pays en paix et indépendant mais contre un mouvement hégémonique dont seuls les membres ont été ciblés et qui mène contre Israël depuis plusieurs mois des actions de guerre qui ont obligé à l’évacuation d’une partie de la population du nord du pays. Ceux qui feignaient de croire que cette guerre n’était pas dirigée par l’Iran doivent expliquer pourquoi l’Ambassadeur iranien possédait un des beepers assignés aux membres de l’organisation terroriste.

Le contraste entre cette efficacité incroyable des services israéliens et les carences qu’ils ont montrées le 7 octobre est-il dû à une confiance exagérée dans leurs possibilités et au mépris envers les possibilités de leurs adversaires ? Ce clivage a-t-il des liens avec celui de l’indifférence quotidienne et de l’émotion publique manifestée lors du micro événement de la petite rue de Ramat Aviv ? Entre les succès d’une armée israélienne apparemment organisée d’une manière extrêmement efficiente et la négligence qui a conduit la semaine dernière au vol massif de stocks militaires ?

Israël, c’est bien connu, est une terre de contrastes. Ce dont je suis sûr, c’est que la guerre y est menée par une jeunesse qu’on qualifiait d’individualiste et hédoniste et qui s’est révélée être d’une qualité humaine personnelle et d’une force d’engagement collectif exceptionnelles.

Vive le peuple d’Israël

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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