Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Chana Tova : une fin d’année inoubliable

02 Octobre 2024 | 15 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Actualité

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Aujourd’hui est traditionnellement une journée de purification spirituelle ou tout au moins de réflexion sur l’année qui vient de se dérouler. Il n’est pas besoin de souligner que cette réflexion prend un relief particulier compte tenu de l’année que nous avons vécue.

C’est cette veille de Roch Hachana que le régime iranien a choisie pour lancer 180 missiles balistiques sur Israël.
Pour les chiites, le Nouvel an (qui a eu lieu cette année en juillet) est la commémoration du malheur des malheurs, la mort de l’imam « martyr » Hussein au cours de la bataille de Kerbala en 680.

Le communiqué officiel des Gardiens de la Révolution relatant l’attaque de missiles parle de la nation « noble et martyrisée de l’Iran ». Pour les mollahs iraniens, leur pays, depuis Hussein, est donc une nation martyre. Pour tous ceux dont le bon sens n’a pas été détruit par l’idéologie, c’est leur régime qui martyrise l’Iran.

Ce communiqué prétend aussi que cette attaque est « conforme aux droits légaux de l’Iran et aux lois internationales », et prévient Israël que s’il réagit militairement il s’exposera à de nouvelles attaques « encore plus écrasantes et destructrices ».

Malgré ces paroles victorieuses et martiales, il n’y a pas la moindre précision sur les conséquences de l’attaque et, en dehors des mollahs, bassidji et pasdarans les plus obtus, les Iraniens auront donc compris qu’il s’agit d’un échec cuisant pour le régime.

« Les coups du Front de la Résistance contre le corps décrépit et en décomposition du régime sioniste seront encore plus écrasants », avait prétendu l’ayatollah Khamenei. J’aurais tendance à dire « décrépit lui-même ».

Il est à noter que l’attaque iranienne n’a été accompagnée par aucun soutien du fameux « Axe de la Résistance ». Même s’il ne semble pas que le Hezbollah possède des missiles balistiques à longue portée, et qu’il ne pouvait donc pas aider à saturer le système Arrow III qui a détruit les missiles iraniens, l’absence de participation du Hezbollah en soutien à cette offensive iranienne en dit long sur son affaiblissement. Le monde démocratique et le Liban devraient en être reconnaissants à Israël. On a vu que cela n’a pas été tout à fait le cas…

Une autre remarque concerne les Américains. Joe Biden n’a pas lésiné son approbation de la liquidation de Nasrallah. Il n’a pas non plus lésiné son soutien à Israël au cours de l’attaque iranienne. On dit beaucoup que les Américains sont immobilisés par la perspective des élections, mais il faut peut-être se rappeler que Biden avait promis qu’il ne laisserait jamais l’Iran posséder l’arme nucléaire. Un rapport publié en juillet par la Direction du Renseignement américain a donné de très inquiétantes informations sur l’avancement des Iraniens. Est-il possible que le président Américain en tire la conclusion que c’est le moment ou jamais d’empêcher ce régime criminel d’acquérir l’assurance survie nucléaire avec le poids qu’elle ferait peser sur le monde libre ?

Une troisième remarque, à propos de la position française. Elle repose sur une image du Liban qui avait sa validité il y a cinquante ans, avant que ne commence la guerre civile dans le pays. Il ne semble pas que la diplomatie française ait averti le Président de la République que la situation avait changé depuis cette époque. La posture paternaliste d’une France soutenant le petit frère libanais et l’appel à un cessez-le-feu sans rappeler les crimes du Hezbollah et sans en citer le nom, marquera un point haut des rodomontades nationales, un point bas de l’influence de notre pays dans le monde et un sommet d’exaspération pour les Juifs de France.

Une dernière remarque, une confirmation plutôt, sur Jean-Luc Mélenchon et son tweet lunaire au moment des envois de missiles iraniens sur Israël. On savait qu’il était infréquentable, mais je pense que ceux qui continuent de le fréquenter sont désormais eux-mêmes infréquentables…

Chana Tova !

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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