Ariel Amar

Président de France-Israël, Alliance Général Koenig et membre du Bureau exécutif du Crif

Le billet d’Ariel Amar – « Français innocents », « Libanais en deuil » : Le délire recommence !

23 Septembre 2024 | 435 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Un triste 3 octobre 1980, un Premier ministre de la France avait parlé de « Français innocents » pour qualifier les quatre victimes de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris. Tous les juifs de France, et leurs nombreux amis, se souviennent de cette parole honteuse.

Ainsi, les Juifs ne seraient, eux, pas complètement innocents ?

44 ans après, le président de la République s’adresse au « peuple libanais » pour lui présenter ses condoléances (et celle du peuple français…) après l’attaque ultra-ciblée qui a frappé la plupart des cadres du Hezbollah les 17 et 18 septembre.

Cette attaque n’a visé que des membres du Hezbollah, ou leurs amis proches qui communiquent avec eux par des réseaux occultes : c’est l’acte de guerre à distance le plus « chirurgical » de l’Histoire ; aucun innocent n’a été sérieusement touché ; aucun détenteur d’un bipeur du réseau du Hezbollah ne peut prétendre qu’il l’avait par accident ou par jeu.

Cette attaque répond à celles, incessantes depuis le 8 octobre, qui ont visé et touché le territoire israélien, faisant des victimes civiles parmi celles visées indistinctement par les terroristes du Hezbollah.
Elle n’a touché en rien le Liban, ses institutions, sa survie, sa population civile, elle vraiment innocente ! Cette attaque a suscité une grande vague d’espoir parmi les Libanais qui sont pris en otage par la milice armée par l’Iran et qui se finance par ses prédations sur l’économie libanaise, à l’image du Hamas à Gaza.

N’oublions jamais que, contrairement à Israël, le Hezbollah – pas plus que le Hamas – ne cherche pas juste la défaite militaire ou politique d’Israël ; ce n’est pas une guerre conventionnelle : le Hezbollah vise la disparition pure et simple d’Israël et l’expulsion définitive de sa population juive (au moins), voire (si possible) son extermination.
Cette politique d’éradication a été menée par de nombreux pays arabes depuis des décennies à l’encontre de leur population juive ; la politique menée par le Hezbollah contre les non-musulmans au Liban, pays auquel il a fait perdre son identité de diversité et de richesse humaine et culturelle, est la même.
Le Hezbollah est donc un « non-interlocuteur » ; sa présence empêchera toute solution politique à laquelle se réfère le président de la République.

S’il faut aider le Liban, c’est à se débarrasser du Hezbollah et de profiter de son affaiblissement pour unir enfin les destins d’Israël et du Liban ; en ayant le courage de qualifier l’opération – sans doute israélienne – de succès et de chemin vers la paix, à laquelle pourra peut-être se joindre une partie de la Syrie, comprenant enfin l’épreuve de force.
C’est sans doute aussi ce chemin qu’il faudrait suivre pour donner enfin la paix aux Gazaouis et à leurs voisins israéliens.
Il y faudra sans doute plus de lucidité et de bonne foi de la part des dirigeants occidentaux…

 

Ariel Amar, Président de France-Israël, Alliance du Général Koenig, membre du Bureau exécutif du Crif

 

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