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©Mémorial de la Shoah – Allocution de Gilberte Nissim Steg sur le parvis du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, en compagnie du rabbin Emile Kacman, lors de la cérémonie officielle de l’Hazkara, 11 septembre 1994.
Gilberte Nissim est née le 17 mars 1924 à Salonique (Grèce). Sa famille s’installe en France en 1932. Gilberte et sa soeur Hedy entrent au mouvement Eclaireurs Israélites avant-guerre. Au moment de l’occupation allemande à Paris, elles ne sont pas inquiétées par les lois anti-juives avant février 1943, du fait de leur nationalité grecque. Elles restent actives au sein des EIF. Hedy possède ainsi une carte de légitimation de l’UGIF qui lui permet de circuler librement, notamment lors de la rafle du Vel d’hiv, où elle et sa sœur Gilberte, vont accueillir au centre Lamarck les enfants juifs isolés, dont les parents ont été arrêtés. (Source : Mémorial de la Shoah)
Publié le 7 octobre dans France Bleu
C'est un drame familial qui va pousser Gilberte Nissim Steg à entrer dans la clandestinité et la résistance sous un faux nom. En mars 1943, à Paris, elle a 19 ans à cette époque, sa soeur Hedy est arrêtée lors d'un contrôle d'identité, les Nazis la déporteront plus tard vers les camps de la mort.
Elle trouve des planques à Landivy et à Fougerolles-du-Plessis
Dans la file, assistant à cette tragique scène, Gilberte réussit à s'enfuir et à se cacher. Elle est anéantie mais elle aussi, désormais, est en danger. Elle fait alors part de sa volonté de combattre et de terrasser l'ennemi. Elle rejoint un mouvement de résistance de la zone Nord. Ses chefs lui font confiance et les missions auxquelles elle participe sont périlleuses.
Une militante de la mémoire
A chaque instant, la jeune femme risque sa vie et celle des enfants et des adultes juifs qu'elle accompagne vers des planques, du côté de Landivy, de Fougerolles-du-Plessis. Elle parcourt les petites routes du bocage mayennais à vélo, elle leur rend visite, leur transmet du courrier, leur donne un peu d'argent. A la fin de la guerre, elle retourne à Paris. Gilberte Nissim Steg fait des études de médecine, et deviendra gynécologue. Tout au long de sa vie, avec son mari médecin (Ady Steg, ancien Président du Crif et de l'AIU), elle sera la porte-parole de tous les persécutés, de tous ces enfants innocents victimes de la barbarie hitlérienne.
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