Commission du Crif - La Commission Relations avec les Élus a reçu Guilhem Carayon, Président des Jeunes Républicains, vice-Président et porte-parole des Républicains

Guilhem Carayon commence son propos en précisant :

« Je connais l’engagement du Crif qui est vital pour notre démocratie et pour notre République, surtout en cette période difficile qui marque un antisémitisme d’atmosphère en France après le massacre du 7 octobre. Notre devoir collectif c’est de ne pas se résigner et de se battre. Lorsque l’école Ozar Hatorah a subi l’horrible attentat que vous connaissez, j’ai été profondément choqué, cela se passait à côté de chez moi. Ce qui m’a marqué c’est que l’émoi avait laissé place au vide de l’action politique, aucune action concrète n’avait été entreprise, les politiques oublient vite. Rompre avec l’inaction, avec l’impuissance du politique, c’est le moteur de mon engagement au sein des Républicains ».

« La politique d’Emmanuel Macron mène le pays dans l’impasse mais il n’y a pas de fatalités. Aux côtés d’Éric Ciotti et Laurent Wauquiez, nous travaillons au sursaut français. Le scrutin des européennes sera la première étape du redressement de la France en Europe. Nous avons la chance d’avoir avec François-Xavier Bellamy, le candidat de la clarté et de la cohérence avec un bilan au service des intérêts français. Sur l’agriculture, la défense du nucléaire, la lutte contre l’entrisme islamiste dans l’Union européenne (UE), la droite a été au rendez-vous et elle a pesé. En comparaison Jordan Bardella a le bilan d’un stagiaire au Parlement européen avec un taux d’absentéisme de 70 %. Je pense que le 9 juin, les électeurs feront le choix d’une droite qui bosse pour faire gagner la France. »

Les actes antisémites et racistes sont en augmentation, une violence contre les Juifs notamment depuis le 7 octobre, quelles sont les mesures que vous pouvez prendre à votre niveau ?

« Après le massacre du 7 octobre en Israël perpétré par le Hamas, j’ai été horrifié par le propos de Daniele Obono, députée La France Insoumise (LFI), qualifiant le Hamas de mouvement de résistance. Quant on sait ce qu’a été la Résistance dans notre pays, on ne peut que s’indigner. L’antisémitisme n’est plus la prérogative de l’extrême droite. L’islamisme devient la menace principale et nous avons, au sein même du Parlement, une gauche complice qui, par électoralisme, nourrit un discours de contre-vérité sur l’attentat du 7 octobre. Jean-Luc Mélenchon souffle sur les braises du communautarisme. Une partie de notre jeunesse y est sensible, 65 % des lycéens musulmans placent l’islam au-dessus des lois de la République. Notre rôle c’est de ne rien laisser passer, dans les médias, sur les réseaux sociaux, pas un propos antisémite sans une réponse ferme de l’État. Le combat contre l’islamisme est l’un des angles morts du gouvernement. C’est pourtant un combat vital pour la France. Vous pouvez compter sur les Républicains pour le mener avec détermination. »

Que pensez-vous des expulsions en général et particulièrement des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ?

« En 2019, lors d’un entretien à Valeurs Actuelles, le Président de la République avait promis 100 % d’exécution des OQTF. La réalité c’est que nous sommes aujourd’hui à un taux ridicule de 7 % d’exécution. Gérald Darmanin gesticule dans le coup de com’ permanent mais il sera toujours condamné à l’impuissance du « en même temps ». Gérard Darmanin à l’intérieur pour gonfler les muscles et Dupon-Moretti à la justice pour déployer une politique de laxisme judiciaire : ça résume assez bien la politique d’Emmanuel Macron. La réalité c’est que si nous voulons mettre un terme à l’immigration incontrôlée il faut changer de cadre. C’est le sens de la proposition de révision constitutionnelle des Républicains. Nous donner les moyens de reprendre le contrôle, notamment face aux jurisprudences immigrationnistes des cours nationales et européennes. »

Qui voyez-vous comme candidat LR pour les futures élections présidentielles, et qui voyez-vous comme candidat pour Paris, peut-être Rachida Dati ?

« Rachida Dati a été d’une grande violence contre Emmanuel Macron. Elle qualifiait la majorité présidentielle de traîtres de droite et de gauche. Je constate simplement qu’elle fait maintenant partie du club. La clarté et la cohérence c’est important en politique. Concernant l’élection présidentielle, notre famille politique regorge de talents et nous aurons une belle équipe de France pour 2027. Je pense que le meilleur candidat pour mener cette équipe reste Laurent Wauquiez. C’est un président de région avec un bilan formidable, ce n’est pas un technocrate déraciné. Il a posé le bon diagnostic sur l’impuissance des pouvoirs publics et portera le projet de rupture nécessaire au redressement du pays. »

Que pensez-vous de l’Éducation nationale actuellement, du niveau de l’enseignement, et de la montée de l’utilisation de la drogue ?

« Le déclassement éducatif qui touche notre pays est profond. La France dégringole dans tous les classements internationaux. Comment offrir un avenir à notre jeunesse si nous ne sommes pas capables de leur apprendre à lire, écrire et compter correctement ? Il faut remettre les enseignements fondamentaux au centre de notre logique éducative, mieux rémunérer nos professeurs et réinstaurer l’autorité dans les classes. Le wokisme menace également le monde universitaire, réécrire notre histoire et notre langue, instiller la détestation de la France. C’est aussi un défi majeur. Concernant le fléau du trafic de drogue, la réponse policière ne peut pas aboutir sans une répression pénale implacable. Rompre avec le laxisme judiciaire est un préalable si nous voulons lutter efficacement contre les mafias de dealers avec des peines d’emprisonnement rapides et effectives même pour de courtes durées. Soyons aussi lucides en pénalisant le consommateur, souvent issu des beaux quartiers. »

Propos recueillis par Anne Brandy, Secrétaire de la Commission relations avec les Élus

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