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Publié le 1 Octobre 2024

Commission du Crif - La Commission Relations avec les Élus a reçu Geoffroy Boulard, Maire du 17ème arrondissement de Paris, et vice-Président de la Métropole du Grand Paris.

La Commission Relations avec les Élus dont le Président est Bernard Gahnassia, a reçu le 11 septembre 2024 Geoffroy Boulard, Maire du 17ème arrondissement de Paris, et vice-Président de la Métropole du Grand Paris.

Geoffroy Boulard commence son propos en remerciant la Commission de le recevoir, et revient sur un sujet d’actualité :

« Je voudrais commencer et revenir sur la manifestation inadmissible de dimanche dernier place de la Nation, où des drapeaux palestiniens étaient présents en grand quantité, ou encore sur les propos tout simplement odieux tenus par le fiché S Elias d’Imzalème devant un parterre d’élus. Tout cela me fait penser à ce qui se passe en Angleterre. Cela ne peut pas se produire en France, surtout dans un espace public…

Je sais que vous œuvrez dans ce sens, mais je sais aussi qu’il vous faut des soutiens extérieurs.

Dans mon arrondissement, j’ai dénoncé il y a encore quelques jours des tags antisémites sur des commerces rue Levis, et les auteurs ont été interpellés. Nous avons également repéré un taxi, qui a tagué des croix gammées sur des façades d’immeubles. Cette personne a été aussi interpellée, arrêtée et sanctionnée.  Ou encore dernièrement, nous avons arrêté des personnes d'origine moldave sur l’avenue de Clichy qui étaient pilotés par la Russie.

Je pense qu’il ne faut jamais banaliser ce type d’actions, et surtout il faut communiquer largement sur les sanctions appliquées, et notamment sur Internet ».

« Nous avons collectivement un gros travail éducatif à accomplir, et nous, les élus, devons prendre le relais et essayer d’informer au mieux la population qui a été instrumentalisée. »

« Concernant la situation en Israël, j’ai avant tout une grande pensée pour les otages, et pour toutes les personnes qui ont été assassinées… ramener la plupart les otages et la paix c’est le plus important. S’il faut travailler en ce sens, nous ne devons pas oublier qu’il y a à l’origine un agresseur et il faut le préciser.

Les Jeux Olympiques ont été une parenthèse heureuse, mais même pendant cette trêve, la manifestation pour les athlètes israéliens initialement prévue à la Mairie de Paris a dû être reportée à l’Ambassade d’Israël. C’était par ailleurs une manifestation très émouvante. »

 

Plusieurs réflexions de la part des commissaires présents, qui remercient tout d’abord leur invité pour son implication et la défense de notre communauté, et reviennent aussi sur le manque d’implication des pouvoirs publics par rapport aux diverses manifestations qui se tiennent, aux propos de Jean-Luc Mélenchon qui déverse sa haine…

Pourtant 56 % des Français pensent que la réponse d’Israël était justifiée, Laurent Wauquier pense même qu’un 7 Octobre peut arriver en France, et que ce qui s’est passé il y a 25 ans en Israël se passe maintenant en France…

Les commissaires s’interrogent sur ce que l’on peut faire au niveau pénal pour inverser cette situation, et pour rassurer les Français juifs.

« Je suis le Maire d’un arrondissement de Paris, où la communauté juive est heureuse d’y vivre. Il y a une grande diversité, et pourtant je n’ai pas ressenti de départs de familles vers Israël. J’essaie de tout faire au quotidien pour préserver cette sécurité, y compris dans les lieux de culte. J’essaie surtout de ne pas créer de climat anxiogène, tout est affaire d’équilibre et de liberté de culte. »

« Il faut faire un travail de fond, et communiquer sur les sanctions appliquées, car le public n’est pas au courant. Je suis ravi de porter vos projets qui œuvrent en ce sens, et je surveille cette situation de très près, en restant très vigilant.

Il faut agir avec les lois de la République. Elles sont bien faites, doivent être rectifiées parfois, et surtout doivent être appliquées pour retrouver de la fermeté. »

« Le vivre ensemble, c’est le construire ensemble, ce sont des échanges culturels, et par la culture on peut faire beaucoup de choses. »

En conclusion, aujourd’hui on a laissé faire et tout a été instrumentalisé. Cette situation est devenue pour Israël une question existentielle, mais nous ne leurrons pas, si nous ne faisons rien, cela risque de devenir un problème européen.

 

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