Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Manuel Valls et Jean-Luc Mélenchon : Deux visages du socialisme

10 Juin 2022 | 245 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Actualité

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

Les Occidentaux restent prudents quant à la désescalade russe.

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Antisémitisme

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

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Opinion
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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Jean-Luc Melenchon, dont on annonçait le déclin, a été la vraie surprise de la campagne présidentielle. Sa maitrise oratoire et les talents organisationnels de son équipe en ont fait un leader charismatique qui rêve de transformer une campagne législative excessivement atone en trois!ème tour de la présidentielle.

Les derniers sondages suggèrent que la République en Marche, pardon, l’Ensemble pour la Majorité présidentielle, pourrait ne pas obtenir la majorité, ce qui serait une première depuis l’instauration du quinquennat.

Dans 10 des 11 circonscriptions des Français à l’Etranger le candidat macronien s’est qualifié pour le second tour : la seule exception est la péninsule ibérique où Manuel Valls a été éliminé. Je tiens à lui rendre hommage. Ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre, il s’est montré un républicain intransigeant, un Européen convaincu, un social-démocrate de conviction et de gouvernement, ainsi qu’un adversaire de l’islamisme clairvoyant et résolu. Sa phrase sur les Juifs sans lesquels la France ne serait plus la France m’avait bouleversé. On me proposait de présider la Commission de l’Alyah de l’Agence juive. J’ai refusé, car après des paroles aussi fortes, je ne pouvais plus, me semblait-il, considérer l’Alyah comme « la » réponse naturelle aux agressions antisémites.

J’aurais réagi différemment si, à Dieu ne plaise, Jean-Luc Mélenchon avait alors été au pouvoir…

Le programme de ce dernier, injecter de la monnaie en quantité dans une économie en stagflation, dans une France au déficit commercial massif et aux dépenses publiques déjà en proportion les plus élevées du monde, sous le motif qu’on escompte les effets bénéfiques d’un hypothétique coefficient multiplicateur keynésien, relève de l’économie vaudou. L’expérience, qu’on a déjà connue en 1981, ne peut que mal se terminer, par un crash financier, par un brutal changement de direction, par une guerre civile ou par l’instauration d’un régime répressif. La France aura alors quitté l’Europe avec laquelle Mélenchon se vante d’établir un rapport de force pour lui montrer qu’il n’est pas soumis à ses directives, puisqu’il est insoumis par définition. Elle aura aussi abandonné le nucléaire et quitté l’Otan, puisque elle est capable de se défendre toute seule et que de toute façon elle n ‘en aura pas besoin car tous vont adhérer à ses idées de paix et de fraternité, et rejeter l’impérialisme américain, le seul responsable de la misère et des guerres dans le monde…

Ce conte pour enfants devenu le programme commun de la Nupes n’a même pas été modifié par la guerre en Ukraine. Car la vision du monde de Jean-Luc Mélenchon est similaire à celle de Poutine, comme à celle de Chavez et Maduro au Vénézuela, ces leaders populistes qui ont réussi l’exploit de transformer en importateur d’essence un pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole de la planète.

La haine contre les États-Unis en est le fil directeur commun. Que, pour grappiller quelques sièges et les subventions publiques qui viennent avec, le Parti socialiste et les écologistes aient accepté ces affinités n’améliore pas l’image qu’on se fait du débat politique.

Mélenchon qui a franchi les bornes du consensus républicain par son commentaire sur « la police qui tue », a fort peu de chances de réussir son pari de devenir Premier Ministre, même si la Nupes remporte les élections.

Mais son socle électoral ratisse large. Ce sont des désemparés d’une situation où les carences nationales paraissent de plus en plus criantes et qui cherchent refuge dans l’utopie dénonciatrice, ce sont des jeunes inquiets de l’avenir et ce sont des musulmans.

Envers ces derniers, Mélenchon mène une politique de séduction qui englobe l’Islamisme le plus intolérant. Qu’il ne soit pas lui-même antisémite importe peu. Il est devenu, sous la bannière si confortable d’un soutien aux opprimés, un israélophobe virulent.

Quand Jeremy Corbyn a dû quitter la direction du Parti travailliste anglais, sous le coup d’innombrables accusations d’antisémitisme, Melenchon s’est fendu d’un texte attribuant son départ aux manoeuvres du Likoud et du grand rabbin  britannique. Il ne faut donc pas s’étonner que le même Corbyn, l’homme qui a rendu hommage aux assassins des athlètes israéliens aux jeux de Munich, vienne à Paris soutenir Danielle Simonnet et Danièle Obono, puisque ce sont deux figures de cet islamo-gauchisme dont certains prétendent qu’il n’existe pas mais dont Mélenchon, qui, lui, existe bel et bien, est le représentant archétypal dans notre pays.

Non, décidément, chacun est libre de son vote, mais moi, je ne voterai pas pour le parti de Jean-Luc Melenchon.

Richard Prasquier

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