Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - L’antisémitisme selon l’IHRA

02 Novembre 2021 | 189 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Permanence des clichés. La perfidie dissimulée derrière un rideau de mots malveillants. Le Juif est ceci, il est cela…Stéréotypes et traits de caractère péjoratifs. Usés jusqu’à la corde mais toujours vivaces. Comme le disait naguère Théodore Adorno, sociologue de la culture, « l’antisémitisme, c’est la rumeur qui court à propos des Juifs. » Depuis des siècles, la bête immonde répand la haine de son haleine fétide.

Les Juifs de France, qui représentent moins de 1% de la population, sont régulièrement victimes chaque année, d’environ 50% de tous les actes racistes recensés par le ministère de l’Intérieur. Et ça continue. L’actualité l’atteste par le nombre de faits qui défraient régulièrement la chronique. Un antisémitisme du quotidien.

Selon une étude récente de l’Ifop, 7 français juifs sur 10 disent avoir été victimes d’un acte antisémite. Près des deux-tiers (64%) déclarent avoir subi une agression verbale au moins - moqueries ou injures -, et près d’un quart (23%) une agression physique dans la rue. Pour y échapper, beaucoup de juifs adoptent une stratégie d’invisibilité en évitant certaines rues ou quartiers, 37% renonçant à afficher des symboles d’appartenance religieuse et 33% aux signes vestimentaires tels la kippa. Bref, la vie sous tension permanente.

Pour combattre cette injustice, il fallait offrir à l’ensemble de la collectivité humaine une information rigoureuse et solide, qui en appelât à la culture autant qu’au bon sens. Sous l’égide de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA en anglais), des gouvernements et des experts se rassemblèrent dans le but de renforcer et de promouvoir l’éducation, le travail de mémoire et la recherche sur l’Holocauste pour mettre en œuvre les engagements de la déclaration de Stockholm de 2000.

Le texte officiel qui en émana approuva la définition de l’antisémitisme adoptée le 26 mai 2016 par 31 Etats membres de l’IHRA, qui en compte aujourd’hui 33, dont la France. « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non/et ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. »

Mais comment mener une action efficace, qui s’attaque à toutes les formes d’antisémitisme ? En appliquant tout simplement la définition de l’IHRA. Celle-ci devrait être reconnue par tous les responsables, policiers, magistrats, enseignants et éducateurs. Et au-delà, par la société tout entière. Or, ce n’est pas tout à fait le cas. Dans certains milieux islamo-gauchistes, cette définition menacerait la liberté d’expression. À en croire ces détracteurs, impossible de critiquer la politique du gouvernement israélien. Argument fallacieux, de pure propagande. Le texte de l’IHRA est clair à ce sujet : « critiquer Israël comme on critiquerait tout autre Etat ne peut pas être considéré comme de l’antisémitisme ». La définition de l’IHRA interdirait aussi les critiques sur l’existence d’Israël. Mais qui s’oppose à la survie de cet État, sinon eux ? Et s’opposer, n’est-ce pas souhaiter sa disparition ?

Haine et rancoeurs recuites

Ce n’est pas tout. Ces détracteurs jugent la définition incomplète - ou pour le moins déséquilibrée - au prétexte que rien n’est mentionné pour les Palestiniens. Le 2 décembre 2019, à la veille du vote par le Parlement de cette définition de l’IHRA pour lutter contre l’antisémitisme, François Khalifat, président national du Crif, écrivait dans le Figaro ces lignes pleines de bon sens : « Pourquoi mélanger la lutte contre une haine visant des Français en France avec la résolution d’un conflit à l’étranger ? S’agirait-il d’indexer la lutte contre l’antisémitisme en France à la situation des Palestiniens ? Ce serait aussi communautariste… parce que cela concernerait uniquement les Français juifs. Racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, haine des musulmans… Toutes les haines sont des maladies et aucune n’est plus grave que les autres. Mais on ne soigne pas toutes les maladies avec un seul et même traitement. Il est grand temps d’essayer des traitements plus ciblés. La définition de l’IHRA permettra de traiter l’antisémitisme sous toutes ses formes.»

On ne dira jamais assez que l’antisémitisme s’exprime à l’oral, à l’écrit, de façon graphique ou par des actions, soit contre les Français juifs, soit à travers la détestation d’Israël. Aveuglés par leur haine, des judéophobes confits dans des rancœurs recuites prétendent que l’existence d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste. Et, preuve de leur ignorance totale de l’Histoire, ils reprochent au peuple juif ou à l’Etat d’Israël d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste !  Si le ridicule tuait…

Combien de fois avons-nous relevé, au Crif Marseille Provence, le caractère diabolisant de cette production d’affirmations mensongères ? Que de fantasmes, par exemple, sur le pouvoir des Juifs qui contrôlent les banques, l’économie, les médias, que sais-je encore !  « L’antisémitisme consiste souvent à accuser les Juifs de conspirer contre l’humanité et, ce faisant, à les tenir responsables de tous les problèmes du monde », lit-on dans le document très éclairant de l’IHRA. C’est le rite du bouc-émissaire, qui permet d’orienter vers la même cible des points de vue convergents. Un livre épais ne suffirait pas  à la recension de tous ces mythes véhiculés notamment sur la Toile.
Pour autant, et c’est heureux, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté la définition de l’IHRA. Un geste symbolique fort. Pour paraphraser le propos d’un responsable politique, « c’est en disant les choses que nous ferons reculer la haine. »

Bruno Benjamin