Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - L’antisémitisme selon l’IHRA

02 Novembre 2021 | 189 vue(s)
Catégorie(s) :
France

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

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Actualité
"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Pages

Permanence des clichés. La perfidie dissimulée derrière un rideau de mots malveillants. Le Juif est ceci, il est cela…Stéréotypes et traits de caractère péjoratifs. Usés jusqu’à la corde mais toujours vivaces. Comme le disait naguère Théodore Adorno, sociologue de la culture, « l’antisémitisme, c’est la rumeur qui court à propos des Juifs. » Depuis des siècles, la bête immonde répand la haine de son haleine fétide.

Les Juifs de France, qui représentent moins de 1% de la population, sont régulièrement victimes chaque année, d’environ 50% de tous les actes racistes recensés par le ministère de l’Intérieur. Et ça continue. L’actualité l’atteste par le nombre de faits qui défraient régulièrement la chronique. Un antisémitisme du quotidien.

Selon une étude récente de l’Ifop, 7 français juifs sur 10 disent avoir été victimes d’un acte antisémite. Près des deux-tiers (64%) déclarent avoir subi une agression verbale au moins - moqueries ou injures -, et près d’un quart (23%) une agression physique dans la rue. Pour y échapper, beaucoup de juifs adoptent une stratégie d’invisibilité en évitant certaines rues ou quartiers, 37% renonçant à afficher des symboles d’appartenance religieuse et 33% aux signes vestimentaires tels la kippa. Bref, la vie sous tension permanente.

Pour combattre cette injustice, il fallait offrir à l’ensemble de la collectivité humaine une information rigoureuse et solide, qui en appelât à la culture autant qu’au bon sens. Sous l’égide de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah (IHRA en anglais), des gouvernements et des experts se rassemblèrent dans le but de renforcer et de promouvoir l’éducation, le travail de mémoire et la recherche sur l’Holocauste pour mettre en œuvre les engagements de la déclaration de Stockholm de 2000.

Le texte officiel qui en émana approuva la définition de l’antisémitisme adoptée le 26 mai 2016 par 31 Etats membres de l’IHRA, qui en compte aujourd’hui 33, dont la France. « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non/et ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. »

Mais comment mener une action efficace, qui s’attaque à toutes les formes d’antisémitisme ? En appliquant tout simplement la définition de l’IHRA. Celle-ci devrait être reconnue par tous les responsables, policiers, magistrats, enseignants et éducateurs. Et au-delà, par la société tout entière. Or, ce n’est pas tout à fait le cas. Dans certains milieux islamo-gauchistes, cette définition menacerait la liberté d’expression. À en croire ces détracteurs, impossible de critiquer la politique du gouvernement israélien. Argument fallacieux, de pure propagande. Le texte de l’IHRA est clair à ce sujet : « critiquer Israël comme on critiquerait tout autre Etat ne peut pas être considéré comme de l’antisémitisme ». La définition de l’IHRA interdirait aussi les critiques sur l’existence d’Israël. Mais qui s’oppose à la survie de cet État, sinon eux ? Et s’opposer, n’est-ce pas souhaiter sa disparition ?

Haine et rancoeurs recuites

Ce n’est pas tout. Ces détracteurs jugent la définition incomplète - ou pour le moins déséquilibrée - au prétexte que rien n’est mentionné pour les Palestiniens. Le 2 décembre 2019, à la veille du vote par le Parlement de cette définition de l’IHRA pour lutter contre l’antisémitisme, François Khalifat, président national du Crif, écrivait dans le Figaro ces lignes pleines de bon sens : « Pourquoi mélanger la lutte contre une haine visant des Français en France avec la résolution d’un conflit à l’étranger ? S’agirait-il d’indexer la lutte contre l’antisémitisme en France à la situation des Palestiniens ? Ce serait aussi communautariste… parce que cela concernerait uniquement les Français juifs. Racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, haine des musulmans… Toutes les haines sont des maladies et aucune n’est plus grave que les autres. Mais on ne soigne pas toutes les maladies avec un seul et même traitement. Il est grand temps d’essayer des traitements plus ciblés. La définition de l’IHRA permettra de traiter l’antisémitisme sous toutes ses formes.»

On ne dira jamais assez que l’antisémitisme s’exprime à l’oral, à l’écrit, de façon graphique ou par des actions, soit contre les Français juifs, soit à travers la détestation d’Israël. Aveuglés par leur haine, des judéophobes confits dans des rancœurs recuites prétendent que l’existence d’Israël est le fruit d’une entreprise raciste. Et, preuve de leur ignorance totale de l’Histoire, ils reprochent au peuple juif ou à l’Etat d’Israël d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste !  Si le ridicule tuait…

Combien de fois avons-nous relevé, au Crif Marseille Provence, le caractère diabolisant de cette production d’affirmations mensongères ? Que de fantasmes, par exemple, sur le pouvoir des Juifs qui contrôlent les banques, l’économie, les médias, que sais-je encore !  « L’antisémitisme consiste souvent à accuser les Juifs de conspirer contre l’humanité et, ce faisant, à les tenir responsables de tous les problèmes du monde », lit-on dans le document très éclairant de l’IHRA. C’est le rite du bouc-émissaire, qui permet d’orienter vers la même cible des points de vue convergents. Un livre épais ne suffirait pas  à la recension de tous ces mythes véhiculés notamment sur la Toile.
Pour autant, et c’est heureux, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté la définition de l’IHRA. Un geste symbolique fort. Pour paraphraser le propos d’un responsable politique, « c’est en disant les choses que nous ferons reculer la haine. »

Bruno Benjamin