Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Journée commémorative de la Shoah

27 Janvier 2022 | 82 vue(s)
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Actualité

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Pages

Opinion

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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En 2005, les Nations Unies ont choisi le 27 janvier pour commémorer les victimes de ce que le monde anglo-saxon appelle l’Holocauste et nous la Shoah. Le 27 janvier 1945 fut le jour de  la libération du camp d’Auschwitz. Libération, terme abusif, car les troupes soviétiques sont arrivées dans un camp presque vide, dont les survivants encore valides étaient en train de périr par milliers dans les terribles marches de la mort.

C’était il y a 77 ans. C’est l’âge des plus jeunes parmi les survivants de la Shoah, dans leur définition la plus large, qui inclut tous ceux qui ont été exposés au nazisme, soit qu’ils aient vécu dans un pays dominé par les nazis, soit qu’ils aient fui ces pays depuis 1933.

Ils sont 165 000 en Israël, dont 20% ont plus de 90 ans et autour de 35 000 en France, dont une grande partie ont survécu en Afrique du Nord. 10% d’entre eux sont morts l’an dernier, ils ont souvent été des cibles du coronavirus.

Beaucoup moins nombreux sont les survivants des camps de concentration. Parmi eux Raphael Esrail nous a quittés cette semaine. Président de l’Union des Déportés d’Auschwitz, cet homme admirable avait  jusqu’à ses derniers instants voué son énergie à la mémoire de la Shoah. Il sera enterré  auprès de son épouse dont la figure illumine son témoignage émouvant et précis, l’Espérance d’un baiser.

La journée de commémoration de l’Holocauste survient dans un contexte géopolitique très inquiétant: l’Ukraine, la Chine et bien entendu le nucléaire iranien.

C’est néanmoins une bonne nouvelle que l’adoption par consensus le 20 janvier par l’Assemblée Générale des Nations Unies d’une résolution présentée par Israël et l’Allemagne, qui pointe comme négationnistes diverses distorsions de la Shoah telles que la sous-estimation du nombre de victimes. Le seul pays qui ait protesté est l’Iran, sous prétexte que la référence à la Shoah sert pour le pseudo-état sioniste de blanc-seing pour mener sa politique inhumaine à l’égard du peuple Palestinien.

Ce discours qui prospère impunément dans le monde a ses variantes bien connues: « La vraie Shoah, c’est la Neqba » ou, en plus intellectuel et plus vicieux, « Comment se fait-il que les victimes d’un génocide soient devenues les auteurs d’un nouveau génocide? ».

Pour la France, le dossier que viennent de publier, avec l’IFOP, Fondapol et l’American Jewish Committee, confirme que la détestation d’Israël est le moteur le plus important d’un antisémitisme dont chacun, depuis le Secrétaire Général de l’ONU jusqu’au citoyen lambda, s’accorde à noter l’inquiétante progression dans le monde. L’enquête révèle en outre que l’antisémitisme est sous évalué, car les victimes ne portent pas plainte dans 80% des cas, et aussi parce que ceux qui redoutent d’être des cibles ont mis en place des procédures d’évitement: changer d’école, changer de résidence ou de pays, retirer les signes distinctifs, ne pas faire état de son judaisme, etc…C’est essentiellement du fait de l’israélophobie que beaucoup de Juifs ne se considèrent plus comme des citoyens suffisamment protégés par la loi de notre pays, alors même que cette loi réprouve totalement l’antisémitisme.

Or, cela fait plus de vingt ans que cela dure. Les territoires perdus de la République n’ont fait que s’étendre et l’omerta des bien pensants sur l’antisémitisme des populations dites opprimées vient de trouver une double illustration, en France dans le déni de justice sur Sara Halimi et dans le monde anglo-saxon avec les articles de la BBC et du New York Times qui nient contre toute évidence que le preneur d’otages de la synagogue au Texas ait eu un mobile antisémite. Cela me rappelle les contorsions intellectuelles après les attentats de Toulouse, il y a bientôt dix ans.

L’organisation Euro-Palestine soutient toujours ce qui peut nuire à Israël et notamment le boycott de la compagnie Teva, qui l’a attaquée en justice. Dans le procès en appel qui aura lieu à Lyon cet après-midi, nous verrons si prétendre sans preuve qu’Israël empêche la population palestinienne de se soigner relève de la liberté d’expression ou de la diffamation. Un arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme risque de donner un prétexte pour remettre en cause la législation française sur l’appel au boycott.

La liberté d’expression ne doit pas servir de paravent à la haine. En cette année anniversaire de la mort de Molière, les tartuffes n’ont pas disparu, mais ils ont changé de visage.

Richard Prasquier