Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Fleckfieber ! L'épidémie de typhus qui a servit de prétexte aux nazis pour établir le ghetto de Varsovie

04 Février 2022 | 458 vue(s)
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Actualité

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Pages

Très rapidement après l’occupation de la Pologne, les autorités nazies ont fallacieusement accusé les Juifs d’être des vecteurs de maladies infectieuses dangereuses, voire mortelles et en particulier du typhus, susceptibles de contaminer les soldats allemands mais aussi la population polonaise.

La propagande nazie  a largement véhiculé ce mensonge en l’expliquant par un soit disant manque  d’hygiène chez les Juifs. Cela a donné lieu à une gigantesque campagne de d’affiches dans les rues de Varsovie qui représentait un Juif à la barbe grouillante de poux avec un slogan  « Juifs, poux, typhus ». En assimilant les Juifs à des poux, les autorités allemandes encourageaient leur rejet et leur stigmatisation tout en suggérant leur élimination.  Hans Frank, Gouverneur général de la Pologne occupée , a d’ailleurs déclaré le  19 décembre 1940 : « À vrai dire, en un an, je ne pouvais pas supprimer tous les poux ni tous les Juifs. Mais on y arrivera avec le temps […]. Il n’est pas nécessaire non plus que nous accomplissions tout en une seule année, ni tout d’emblée car qu’auraient donc à faire ceux qui viendront après nous ? ».

Il convient de souligner le rôle très important du service de santé de l’Inland (département des Affaires intérieures), et en particulier du  docteur Wilhelm Hagen, dans la diffusion de ce mensonge. Ce dernier a réalisé un soit disant travail de recherche médical qui a établi que les Polonais présentaient une susceptibilité accrue de contracter  la tuberculose contrairement aux Juifs qui étaient selon lui plutôt prédisposés  au typhus..  Son travail a constitué une caution pseudo-médicale essentielle à la mise en place d’une ghettoïsation considéré comme une « mesure de santé publique ».

Progressivement, il a été instillé l’idée selon laquelle l’établissement d’un ghetto à Varsovie était nécessaire pour protéger les soldats allemands de plus en plus nombreux en  Pologne en prévision d’une invasion de l’URSS mais aussi la population polonaise environnante. Les autorités nazis ont ainsi  exigé du Judenrat la  construction d’un mur pour délimiter le quartier de quarantaine afin d’isoler les Juifs de Varsovie le  27 mars 1940.

Toutefois, l’histoire du ghetto de Varsovie a véritablement commencé le 12 octobre 1940, lorsque les autorités nazies ont donné l’ordre d’enfermer dans un périmètre d’environ 300 hectares (8 % de la superficie de la ville, soit le tiers du bois de Vincennes), 381 000 Juifs (environ 30 % des habitants de Varsovie). Elle s’est terminée très exactement 948 jours plus tard, le 16 mai avec l’extermination des derniers résistants et le dynamitage de la grande synagogue Tlomackie, élément majeur du patrimoine de ce qui avait été la plus grande métropole juive du monde après New York.

Les médecins de l’Inland ont cherché à se faire oublier après la Guerre. Le docteur Wilhelm Hagen a poursuivi une brillante carrière sans être inquiété. Il  a été chargé de cours à l’université de Munich en 1948 puis à partir de 1949, il a assuré la direction de la revue médicale Der öffentliche Gesundheitsdienst. Il est devenu président du bureau fédéral de la Santé. Il a assuré un enseignement des maladies infectieuses à l’université de Bonn à partir de 1952. Hagen est mort tranquillement et sereinement  le 29 mars 1982 en laissant pour ses proches, ses collègues médecins et ses étudiants le souvenir d’un praticien d’une excellente réputation

Pour en savoir plus : Les 946 jours du Ghetto de Varsovie. Edition Liana Levi. 2018

Bruno Halioua