Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Du droit à diffamer Israël

07 Février 2022 | 139 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël
Portrait de Marc Lévy
Blog du Crif - Une leçon de vie
|
17 Février 2021
Catégorie : Israël, Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

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Tribune diffusée sur Radio J le 4 février 2022

Avec Bruno Halioua, président de l’AMIF, nous étions  témoins à Lyon au procès en appel contre Euro-Palestine pour encouragement au boycott. Des médecins qui avaient refusé des cartes Vitale affublées d’un sticker « Teva, j’en veux pas » avaient été livrés en pâture sur les réseaux sociaux. Mais en juin 2020 la Cour Européenne des Droits de l’Homme  a dit que  tant que l’appel au boycott n’impliquait pas violence, haine ou intolérance, il relevait de la liberté d’expression, ce qui restreint considérablement le champ d’application de la loi française.

Mme Olivia Zemor, présidente de Euro-Palestine, prétend qu’elle n’appelle pas à la haine quand elle écrit qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens (dont la population s’est multipliée depuis 1967 par 3,5, dix fois l’augmentation de la population française dans cette période), ou qu’il empêche les Palestiniens de se soigner (15000 Gazaouis chaque année en moyenne dans les hôpitaux israéliens). Elle attaque Israël pour mieux lutter contre l’antisémitisme, car c’est la politique d’Israël, elle seule, qui crée l’antisémitisme ( toutes les enquêtes montrent au contraire que  la haine d’Israel est le déclencheur le plus fréquent des actes antisémites). Et bien sûr, Mme Zemor, trotskyste invétérée, se prétend partisan résolu de cette liberté d’expression que les sionistes, et eux seuls, voudraient bâillonner.

Il est pénible de lire les mensonges de Mme Zemor.

Il est encore plus pénible de découvrir que Mme Zemor a un double, la secrétaire générale de Amnesty International, Mme Agnès Callamard.

Le rapport que vient de publier Amnesty accuse Israël d’apartheid à l’égard des Palestiniens. Pas seulement dans les territoires dits occupés (où leur statut  relève  de l’Autorité Palestinienne), mais chez les Arabes israéliens.

Amnesty a concocté à son seul usage une définition nouvelle du mot apartheid . Dans un pays où un juge arabe met le président  en prison, où la coalition politique dépend d’un parti islamiste, où une grande part des médecins ou avocats est arabe, où Nazareth est un  foyer actif de haute technologie, l’apartheid n’a pas beaucoup à voir avec celui de l’Afrique du Sud…

Le rapport fourmille d’allégations inexactes que l’’organisation Camera a démontées soigneusement. Sur 280 pages, iI ne mentionne pratiquement jamais les attentats  palestiniens de ces vingt dernières années. Il faut  lire l’interview  du  Directeur de Amnesty par un journaliste du Times of Israël pour comprendre  l’étendue de la négligence, de l’arrogance et de la partialité de l’organisation.  On y apprend incidemment que si Israël est mis en cause plus que d’autres pays, c’est parce il est plus facile d’y enquêter!

L’historique de la haine anti-israélienne de Mme Callamard est sans appel, alors qu’elle se targue d’être une grande professionnelle. L’un de ses faits d’armes est d’avoir écrit en 2013 que Shimon Peres avait avoué que les Israéliens avaient assassiné Arafat. La  lecture de l’interview incriminée montre l’énormité stupide du mensonge. Il n’a pas dissuadé les dirigeants de Amnesty de nommer Mme Callamard à la tête de l’organisation, ce qui en dit long sur leur parti pris.

Boycott et allégations d’apartheid ne sont qu’une des deux branches de la tenaille israélophobe, celle qui prône la liberté d’expression, entendue en fait comme liberté de calomnier Israël.

L’autre branche de cette tenaille relève à l’opposé d’une interdiction, celle de l’islamophobie.

Les conséquences d’une critique qualifiée d’islamophobe, on les voit dans la vie de ceux qui ont eu l’audace d’exercer cette liberté d’expression-là. Ainsi en est-il cette semaine des auteurs du reportage de Zone Interdite sur l’emprise islamiste à Roubaix.

L’accusation d’islamophobie  entraine ostracisme social et  parfois  mort physique. Pourquoi prendre ce risque?

Cadit ira metu : la crainte éteint la colère, disait un poète latin.

En revanche diffamer Israël peut se faire en toute sérénité et fournit en plus un label de conformité humaniste.

Pourquoi se priver ?

Richard Prasquier