Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

« Lettre à un ami israélien »

29 Mai 2018 | 430 vue(s)
Catégorie(s) :
Israël

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Cher Bruno Frappat

Je suis un fidèle lecteur de La Croix depuis de nombreuses années, et j’apprécie en particulier la qualité et la hauteur de vue de votre chronique. C’est pourquoi je souhaite répondre à votre « Lettre à un ami israélien », qui, je dois le dire, m’a bouleversé (La Croix des 19, 20 et 21 mai, à lire ci-dessous).

Je ne vous ferai pas l’injure de revenir sur l’histoire de Gaza, de la prise de pouvoir du Hamas par la violence un an après le départ des Israéliens, ni vous rappeler l’idéologie du Hamas et notamment l’article 7 de leur charte.

Je comprends que vous soyez opposé à la politique du gouvernement israélien ; beaucoup d’Israéliens le sont aussi, mais pratiquement aucun d’eux n’aurait réagi différemment pour s’opposer à ce qui était une tentative soigneusement organisée et pas pacifique du tout d’envoyer des militants en Israël pour tuer et/ou enlever des civils israéliens. Je n’ai aucun doute sur ce qu’aurait fait le « Juste » Isaac Rabin.

Je suis accablé par votre comparaison entre Gaza et le ghetto de Varsovie. Elle ne mérite pas de commentaire.

Je ne crois pas que les Palestiniens ont fait « comme l’aurait fait n’importe quel autre peuple… » Il y a eu des dizaines de millions de réfugiés dans le monde de l’après-guerre. J’ai été, enfant, « réfugié polonais ». Ils ont refait leur vie dans des pays d’accueil, y compris les centaines de milliers de Juifs chassés des pays musulmans. Tous, sauf les Palestiniens, éduqués dans la haine contre Israël et surtout victimes du refus des pays arabes (sauf la Jordanie) à les intégrer.

Oui, la situation des Palestiniens de Gaza est dramatique. Mais pourquoi ne rappelez-vous donc pas que, Israël dans un choix difficile, a quitté l’enclave qui n’est occupée aujourd’hui que par le Hamas qui, entre l’utilisation des aides internationales pour le développement économique ou la guerre, a constamment choisi la guerre ?

Je vous réitère mon respect très sincère.

Richard Prasquier, président d’honneur du Crif

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