Virginie Guedj-Bellaïche

Journaliste-Blogueuse

Les territoires perdus de la République, 13 ans après

22 Octobre 2015 | 948 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

Pages

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Treize ans après la publication du livre « Les territoires perdus de la République », ce documentaire nous montre combien la situation n’a fait que se dégrader.
 
En 2002, la sortie du livre « Les territoires perdus de la République » aux Editions « Milles et une nuit » avait fait grand bruit. Je me souviens que la lecture de cette compilation de témoignages de professeurs qui racontait combien l’antisémitisme, le racisme et le sexisme gangrénaient le milieu scolaire, avait été pour moi un vrai choc. Fini le temps où l’enseignant était craint et respecté par les élèves et leurs parents, je découvrais que dans certains quartiers – ces fameux « territoires perdus de la République », expression rentrée dans le langage journalistique, il était devenu impossible d’enseigner la Shoah, de parler de la théorie de l’évolution ou même de faire un simple cours de Sciences naturelles sur la reproduction.
 
Treize après où en est la libération de la parole antisémitisme déclenchée après les attentats du 11 Septembre et amplifiée avec l’éclatement de la seconde intifada ? Malheureusement, elle se porte on ne peut mieux.  Pire, elle a laissée place à des actes d’une violence inouïe qui ont été autant de traumatismes pour la communauté juive : assassinat d’Ilan Halimi, meurtres perpétrés devant l’école Ozar Hatorah de Toulouse et à l’hyperCasher de la porte de Vincennes.
 
Il y a 13 ans, la publication du livre était un cri d’alerte. Nous sommes forcés de constater qu’il n’a pas été entendu. En écoutant les professeurs,  raconter dans leurs classes et leurs établissements les jours qui ont suivi l’attentat perpétré à Charlie Hebdo on mesure la fracture opérée entre ceux qui pensent que les dessinateurs ont été trop loin et nous, le reste de la communauté internationale bouleversé par cet attentat.
 
En regardant le générique de fin de ce documentaire, je me dis que l’école de la République française est malade. Diagnostiquée il y a 13 ans, la malade n’a fait l’objet d’aucun traitement de choc que nécessitait son état. Entre 2002 et 2015, l’école de la République - celle qui faisait la fierté des générations avant nous  - n’a cessé de se délabrer dans des coins de France.
 
Entre 2002  et 2013, Mohamed Merah, les frères Kouachi, Amedy Coulibaly et Youssouf Fofana se sont assis sur les bancs de cette école de la République. Quels élèves étaient-ils ?  A quel moment ont-ils définitivement basculés ? La généralisation d’Internet, l’explosion des théories complotistes ont achevé de noircir ce tableau. Cette semaine, à l’occasion de la sortie du film ‘Mon roi’, Vincent Cassel était l’invité de Léa Salamé sur France Inter. Quand la journaliste lui demande ce qui a changé en banlieue depuis « la Haine », l’acteur répond « Il n’y avait pas de téléphone portable, pas d’internet, pas d’armes et pas l’islamisme radical ».
 
Le réalisateur de ce documentaire Georges Benayoun a mis un point d’interrogation à la fin du titre. Une façon de dire que le débat reste ouvert. A la fin du film, un professeur explique qu’il aime, malgré tout ça, être dans sa classe avec ses élèves. Une façon de dire qu’il n’a pas renoncé à enseigner. Et une invitation, pour nous tous à croire en la guérison de cette école en danger ?