Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Revenons un peu en arrière. Souvenirs et chroniques diverses, de Guy Zérah

18 Octobre 2017 | 110 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

Portrait de Invité
#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
|
20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Pages

Revenons un peu en arrière. Souvenirs et chroniques diverses, de Guy Zérah*

Né à Tunis en 1927, Guy Zérah, pour ses enfants comme pour ses petits-enfants, a décidé de revenir un peu en arrière et de raconter le pays de son enfance, un pays qui n’a plus rien à voir , dit-il, avec celui  qu’il a connu, les anecdotes qu’il a retenues comme les moments les plus douloureux. Le tout en cent récits.

Comme souvent, chez les Juifs de Tunisie, ses ancêtres étaient mixtes. Du côté paternel, tunisiens et, du côté maternel, italiens et autrichiens.

Guy Zérah, qui habitait avec sa famille un immeuble prestigieux de la capitale, La Nationale, évoque son enfance heureuse, le scoutisme, la vie familiale et  religieuse, le lycée Carnot avec ses professeurs d’exception tels Monsieur Foulon, les voisins et les amis, les vacances aux plages de La Marsa, de Khéreddine, de La Goulette et de l’Aéroport.

Et puis, un jour, la catastrophe : la Tunisie est envahie par les Allemands. Pendant six mois, de novembre 1942 à mai 1943, les Juifs de Tunisie vivront sous la menace de la botte hitlérienne. Alertes et bombardements, arrestations et travail obligatoire, réquisitions d’appartements au profit de la soldatesque allemande. Les Zérah, qui sont obligés de céder leur maison, la retrouveront dans un piteux état à la Libération. Parmi les souvenirs tragiques de cette époque, la déportation de l’oncle Benjamin, assassiné à Auschwitz.

Guy Zérah, qui fera carrière dans la banque, connaîtra très tôt une passion, la musique et participera à la création d’une chorale.

Comme c’est la loi du genre, le récit est désordonné car l’auteur a choisi d’écrire au fil de la résurgence de ses souvenirs : le service militaire, le pays natal qu’on est amené à quitter, le mariage, la naissance des enfants, le décès dramatique de son épouse à l’âge de 34 ans, la compagne, le chat Uriel, les voyages en France et dans le monde. Sans oublier quelques réflexions sur l’État d’Israël.

Très sympathique.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Glyphe. Juillet 2017. 290 pages. Le lecteur intéressé peut s’adresser à l’auteur par mail : bri.bern@orange.fr