Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Les bûchers d'Isabelle la catholique, de Didier Nebot

09 Avril 2018 | 382 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Texte de Richard Prasquier, ancien président du Crif, également publié dans l'hébdomadaire Actualité Juive.

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Les bûchers d'Isabelle la catholique*, de Didier Nebot

C’est une véritable saga familiale qui nous est contée dans ce beau roman, celle des Tobias. Depuis la destruction du Temple de Jérusalem, par les légions romaines de Titus, en 70, qui voit Elie Tobias, cédant aux injonctions du prêtre Ben Iorka, quitter la terre d’Israël en emportant une pierre sacrée pour la mettre en lieu sûr, à l’année 2016, dans l’Etat d’Israël ressuscité, où un autre Elie Tobias, lointain descendant du précédent, a rejoint le kibboutz Dan.

C’est à Tolède, en 1391, qu’on retrouve un Tobias, Elie toujours, vigneron, secondé par deux fidèles serviteurs arabes, Samir et Ahmed vit paisiblement aux côtés de son épouse ? Esther et de son jeune fils, Solal. C’est hélas sans compter sur la vilénie de l’archidiacre Hernando Martinez qui, sans relâche, pousse les foules chrétiennes à attaquer la Juderia, le quartier juif, à dépouiller et à tuer ses habitants. Et voici qu’un jour, rentrant chez lui, Elie trouve son épouse morte, éventrée. Pour les Juifs de Séville, c’était le début du cauchemar. Des milliers de morts. Une fureur meurtrière qui gagna peu à peu toute l’Espagne.

Confié à une nourrice, le petit Solal va grandir. Elie, lui, épousera la riche Sarah, fille d’Isaac Valensin et pourra acheter plusieurs terrains pour y planter de nouvelles vignes. Un deuxième fils, Joseph, viendra égayer leur foyer et, sous le règne de Don Henrique III, le calme reviendra peu à peu dans la Juderia.

Tout au long des pages, on suit le parcours de Solal Tobias : sa bar mitsva, sa passion pour le tir à l’arc, sa victoire au grand tournoi, la fréquentation de la Cour, son amour pour Yaël et sa liaison avec une comtesse, ses relations ambigües avec le puissant Santa Maria. A la mort du roi Henrique, l’antisémitisme repart de plus belle. Solal va connaître la prison et l’exil tandis que son frère connaît des heures de gloire. En 1426, c’est la fuite, la rencontre avec des saltimbanques, les retrouvailles avec Yaël.

Les années passent et l’Inquisition gronde. Après la Reconquista, c’est, pour les Juifs, la conversion ou l’exil. Solal, plus que centenaire, est le dernier témoin d’une époque désormais révolue. On se retrouve au Portugal puis au Maroc. Une tranche de vie, une épopée, celle du peuple juif sépharade. Très beau roman.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Érick Bonnier. Janvier 2018. 576 pages. 22 €.