Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - La kippa bleue, de David Allouche

20 Mars 2019 | 146 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Opinion

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

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La kippa bleue, de David Allouche*

C’est l’histoire étonnante et attachante d’un adolescent juif marseillais qui a décidé, un beau jour, de rejeter la religion de ses ancêtres et d’envoyer promener au diable sa kippa.

« Je ne crois plus en Dieu », clame-t-il et, contre vents et marées, il projette d’annoncer sa décision à son père à la veille de Kippour. Et d’ailleurs, qu’est-ce qui prouve que Moïse était juif ? Et le sacrifice d’Isaac, n’est-ce pas d’une cruauté indicible. Et le statut de la femme juive, et ce jeûne complet où on ne peut même pas se brosser les dents de crainte d’avaler une goutte d’eau ! Et le kidoush du vendredi soir répété à l’infini toutes les semaines. Et ce pain azyme, la matsa, qui remplace la bonne baguette à Pessah, la Pâque juive. Et l’école juive, étouffante où on l’a inscrit depuis sa tendre enfance. Imaginez-vous que dans cet établissement, les profs sont juifs et les élèves aussi, des Marocains, des Tunisiens et des Algériens, surtout ! Et, attention ! Les filles et les garçons sont séparés !

L’enseignement religieux, le kodesh, quelle plaie ! Le jeune homme a fait les comptes : à raison d’une heure par jour, cela fait plus de deux mille heures au cours de sa scolarité ! Du temps vraiment perdu !

Le judaïsme, et plus généralement la religion, Sasha Cohen n’en veut plus. Il va profiter d’un séjour à Paris que son père lui a offert pour visiter le Salon de l’Étudiant pour réfléchir, au calme, loin des siens, dans sa chambre, la 212, à l’Hôtel Verlaine.

Les parents de Sasha, Sash pour les intimes, sont très pratiquants et son père caresse l’espoir de voir son fils devenir rabbin. Pour l’heure, lui, ne pense qu’à faire la fête avec son cousin parisien Raphaël. Et, pourquoi pas, aller voir les filles, rue Saint-Denis.

À Beaubourg, il fait la connaissance de Carla, une fille superbe. Elle, ce qui la branche, bien qu’elle soit athée, c’est la civilisation ayurvédique et le sanskrit. L’hindouisme, quoi.

Avec Carla, Sasha file le parfait amour. Mais, il va falloir retourner à Paris et affronter son père. Osera-t-il, comme il le projette, lui jeter la kippa bleue à la figure ? Un retournement imprévu attend le lecteur.

L’auteur, économiste, manie avec humour une langue fleurie. Un livre qui amuse et détend. À découvrir !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Eyrolles. Novembre 2018. 168 pages. 14 €.