Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - La kippa bleue, de David Allouche

20 Mars 2019 | 146 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Pascal Boniface a été débouté de sa plainte en diffamation contre Frédéric Haziza. Et l’épilogue de cette affaire est doublement essentiel.

 

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Gad Weil est le Président du MJLF (Mouvement juif libéral de France).

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

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La kippa bleue, de David Allouche*

C’est l’histoire étonnante et attachante d’un adolescent juif marseillais qui a décidé, un beau jour, de rejeter la religion de ses ancêtres et d’envoyer promener au diable sa kippa.

« Je ne crois plus en Dieu », clame-t-il et, contre vents et marées, il projette d’annoncer sa décision à son père à la veille de Kippour. Et d’ailleurs, qu’est-ce qui prouve que Moïse était juif ? Et le sacrifice d’Isaac, n’est-ce pas d’une cruauté indicible. Et le statut de la femme juive, et ce jeûne complet où on ne peut même pas se brosser les dents de crainte d’avaler une goutte d’eau ! Et le kidoush du vendredi soir répété à l’infini toutes les semaines. Et ce pain azyme, la matsa, qui remplace la bonne baguette à Pessah, la Pâque juive. Et l’école juive, étouffante où on l’a inscrit depuis sa tendre enfance. Imaginez-vous que dans cet établissement, les profs sont juifs et les élèves aussi, des Marocains, des Tunisiens et des Algériens, surtout ! Et, attention ! Les filles et les garçons sont séparés !

L’enseignement religieux, le kodesh, quelle plaie ! Le jeune homme a fait les comptes : à raison d’une heure par jour, cela fait plus de deux mille heures au cours de sa scolarité ! Du temps vraiment perdu !

Le judaïsme, et plus généralement la religion, Sasha Cohen n’en veut plus. Il va profiter d’un séjour à Paris que son père lui a offert pour visiter le Salon de l’Étudiant pour réfléchir, au calme, loin des siens, dans sa chambre, la 212, à l’Hôtel Verlaine.

Les parents de Sasha, Sash pour les intimes, sont très pratiquants et son père caresse l’espoir de voir son fils devenir rabbin. Pour l’heure, lui, ne pense qu’à faire la fête avec son cousin parisien Raphaël. Et, pourquoi pas, aller voir les filles, rue Saint-Denis.

À Beaubourg, il fait la connaissance de Carla, une fille superbe. Elle, ce qui la branche, bien qu’elle soit athée, c’est la civilisation ayurvédique et le sanskrit. L’hindouisme, quoi.

Avec Carla, Sasha file le parfait amour. Mais, il va falloir retourner à Paris et affronter son père. Osera-t-il, comme il le projette, lui jeter la kippa bleue à la figure ? Un retournement imprévu attend le lecteur.

L’auteur, économiste, manie avec humour une langue fleurie. Un livre qui amuse et détend. À découvrir !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Eyrolles. Novembre 2018. 168 pages. 14 €.