Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - 10 Commandements, par Didier Nebot

15 Juillet 2020 | 203 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Pages

10 Commandements, par Didier Nebot (*)

 

De « Tu ne tueras point » à « Tu respecteras le jour du sabbat » en passant par « Tu ne commettras pas d’adultère », les dix commandements constituent la trame de ce roman très agréable à lire. L’auteur nous emmène pour un passionnant voyage à travers le temps et à travers l’espace. 

Dans les années 1480, son héros, David Benavista, vivait paisiblement avec sa famille, à Tolède. C’était hélas sans compter sur la folie meurtrière d’Isabelle la Catholique et de Ferdinand d’Aragon et sur la cruauté de l’Inquisition. Toute la famille, comme les milliers de Juifs d’Espagne, y compris ceux qui s’étaient convertis, les fameux Marranes, est obligée de fuir la terre natale et la belle cité de Tolède. Sa mère et sa sœur avaient, elles, été massacrées à Valence et son père, blessé sur l’embarcation de fortune qui leur permis de fuir, n’avait pas survécu. Quant au grand-père, Lazare, trop âgé, il a choisi de finir ses jours en Espagne. Symboliquement, il mourra à l’âge de 102 ans, le 2 août 1492, jour qui marque la fin du judaïsme espagnol. David, miraculé de la mer, se retrouve en Afrique du Nord, à Cherchell, où vivent notamment des Arabes andalous exilés de Grenade. Plus tard, il s’installe à Fès où il a la joie de retrouver sa cousine Léa dont il est secrètement amoureux. Ces retrouvailles seront à l’origine de ses malheurs. En effet, Léa est promise à Bouzid Oufrani qu’elle épousera et qui lui donnera une petite fille, Yasmina. La jalousie de David sera incommensurable et fera de lui un tueur, en totale opposition avec le cinquième commandement. Dès lors, la punition divine sera sans pitié. David est condamné à payer ad vitam eternam pour son forfait. Au fil des siècles, il sera tantôt juif, tantôt musulman, tantôt chrétien ou encore copte. Il sera blanc mais aussi noir, homme et parfois femme. David le « mejnoun », deviendra Daoud, Jesùs, Dioudi , fils de Dagouda, Nessim,  Lounès, Alexandre, la Musulmane tunisienne Kelila et la Juive Dina qui épousera, malgré son dégoût, le brave Pinhras Ghariani à Salonique. Il sera lépreux, marchand d’esclaves, marin, eunuque dans un harem, prostituée ou encore inquisiteur chasseur de Juifs

Et, toujours, sur sa main gauche, une tache, marque de la malédiction qui le poursuit.

Au cours des pérégrinations de son étonnant personnage, Didier Nebot nous décrit les quartiers juifs du Maroc, les mellahs, le statut infamant de la dhimma, les Falashas, Juifs d’Éthiopie, les Juifs de Lybie, les Juifs de Tunisie vers 1760 et le fameux pèlerinage de Rebbi Fradji à Testour, la conquête de l’Algérie par la France, le décret Crémieux de 1870, les Peuhls, les aventuriers européens en quête d’exotisme, l’apparition du faux Messie Sabbataï Zvi…

Très sympathique.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Erick Bonnier. Avril 2020. 504 pages. 22 €.