Dov Maimon

Directeur de recherche au Jewish People Policy Institute (Jérusalem)

Israël aurait tellement voulu être un autre type de modèle d'inspiration

02 Décembre 2015 | 498 vue(s)
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Israël

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Depuis trente ans, les Israéliens se sont habitués à vivre avec le terrorisme et à être toujours sur le qui-vive. Se préparer à tous les scénarios est devenu leur seconde nature.
 
La police israélienne a mis en place des procédures de surveillance au faciès, des repérages ciblées et des barrages sur les routes qui mènent aux zones de non droit. Les Israéliens ont coordonné l'action de la police, du renseignement et de l'armée et se sont résignés à un fichage de tous les citoyens sur une base de recherche centralisée numérisée et ils ont installés des caméras partout.
Les bien-pensants les ont traités d'état policier, d'état big brother et d'acharnement securitariste. D'ici trois ans, cinq ans au pire, l'Europe va se résigner à imiter une fois de plus ceux qu'ils avaient dénigrés.
 
Les israéliens ont été les premiers il y a trente ans à fouiller les bagages dans les aéroports. On les a traités de paranos et de provocateurs. Les bienpensants disaient que si Israël était plus bienveillante envers les palestiniens il n'y aurait pas de terroristes. En 2015, tout le monde fouille dans les aéroports.
 
Quand Israel avait bombardé Osirak, les bienpensants avait crié à l'ingérence (je me rappelle du titre de Libération). Plus tard Bush avait remercié Begin en lui disant que son acte avait sauvé des dizaines de milliers d'américains. 
 
Quand Israel à construit un mur pour se protéger, les bienpensants ont hurlé au sacrilège. Aujourd'hui des dizaines de murs sont érigés. 
Les Israéliens ont été les premiers a faire des assassinats ciblés de terroristes répertoriés. 
Les bienpensants ont crié au crime de lèse-majesté.
Aujourd'hui tout le monde essaie de le faire. 
Depuis octobre 2015, Israel est à l'avant-poste des agressions commises par toutes sortes de déséquilibrés qui attaquent au couteau des femmes, des vieillards et des enfants. Certains craignent que ce modus operandi se généralise sur d'autres pays. 
 
1) N'est-ce pas dommage de ne pas comprendre qu'Israël essaie juste de minimiser les dégâts ?
2) Doit on vraiment s'inquiéter de ce que pensent les bienpensants ?