Francis Kalifat

Ancien président

Edito - Mandat d’arrêt contre : force doit rester à la Loi

07 Mai 2019 | 28 vue(s)
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France

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

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Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

Editorial du 7 mai 2019

La haine antisémite se répand. 2018 a été une année noire et 2019 s’annonce encore plus compliquée.

La haine antisémite frappe les esprits, les écoliers dans les cours de récréations, les fidèles au sortir des synagogues et les Français Juifs dans la rue et même chez eux. Elle tue aussi et à de multiples reprises: de Sébastien Sellam à Ilan Halimi, de Sarah Halimi à Mireille Knoll, en passant par les assassinats terroristes de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et de l’Hypercacher.

La haine antisémite a ses porte-voix. On les trouve parmi des ratés qui ont échoué partout à se faire connaître et qui trouvent là un terreau accueillant, fertile et surtout rentable.

Dieudonné et Alain Soral sont les vedettes incontestables de ce sinistre marché de la haine.

Face à l’antisémitisme et donc face à ses glorioles autoproclamées, nous n’avons que deux recours : l’éducation et la loi. L’éducation pour prévenir. La loi pour punir.

Comment dès lors expliquer l’inexplicable? Le parquet de Paris désavoue et s’oppose au tribunal de Paris qui aurait condamné trop durement Alain Soral.

La 13ème chambre correctionnelle a rendu une décision remarquable et remarquée dans la lutte contre l’antisémitisme. Elle a condamné il y a quelques semaines, Alain Soral pour contestation de crime contre l’humanité à une peine d'un an de prison ferme.

Pour ne pas que cette décision reste sans effet, le Tribunal avait avec responsabilité décidé de l’assortir d’un mandat d’arrêt rendant ainsi inopérant le caractère suspensif en cas d’appel de la décision prononcée. Et pour l’écrire plus clairement encore : la juridiction avait décidé, dans sa grande sagesse, au vu de la gravité des propos du multi récidiviste Alain Soral, de leur diffusion, de son attitude  et de ses condamnations passées, qu'il devrait aller en prison peu importe qu’il interjette appel ou pas.

En l’espèce, la peine prononcée s’avère non seulement légitime, mais encore, au vu du contexte de l’antisémitisme et du comportement multirécidiviste d’Alain Soral, particulièrement nécessaire. Elle ne s’éloigne ni des canons ni des principes de la justice pénale; elle en est l’illustration.

En effet, les précédentes condamnations n’avaient jamais dissuadé l’intéressé de réitérer et d’aggraver ses propos à l’encontre des juifs; ni la situation de l’antisémitisme d’empirer de manière substantielle et concomitante. 

Ce qui est inexplicable, ce n’est donc pas la peine prononcée mais la volonté affichée du Procureur de la République (qui représente l’accusation et la société dans son ensemble) de ne pas l’appliquer !

En effet, sitôt la décision connue, le parquet a annoncé faire appel sur la question du mandat d’arrêt! Du jamais vu. Pis encore, il a décidé de refuser d’exécuter le mandat d’arrêt intervenu en ne mandant pas la force publique pour aller chercher Alain Soral et l’incarcérer.

Fort de ce traitement de faveur et bien que condamné à une peine d’un an de prison ferme, Alain Soral a pu se produire à Mulhouse et continuer de déverser sa haine des Juifs et son venin sur Internet en tout impunité.

Comment comprendre que le procureur de Paris faisant fi de l’égalité de tous devant la loi, réserve à Alain Soral un traitement qui n’est réservé à aucun délinquant de France ?

Comment comprendre que ceux avec qui nous travaillons pour réprimer l’antisémitisme prennent une position paradoxale et incompréhensible pour le rendre moins grave qu’une autre délinquance, en dépit des lois d’aggravation, des circulaires ministérielles qui ont édicté exactement l’inverse ?

Comment comprendre que l’on réserve à l’un des chantres du complotisme et de l’antisémitisme français, un favoritisme dérogatoire et inexplicable, sans menacer en même temps d’effondrement tout l’édifice judiciaire et plus particulièrement la répression des propos et contenus haineux ?

Contre l’antisémitisme, nous n’avions donc que l’éducation et la loi. Comment continuer à le combattre efficacement quand les gardiens de la Loi sont ceux qui la rendent inopérante, comme en l’espèce contre Alain Soral ?

Il y a bien longtemps que les agissements négationnistes et antisémites de Soral ne font plus rire que ses fidèles. Mais depuis ce vaudeville judiciaire, lui peut continuer à se rire de nous, de la loi et des juges ! De qui se moque-t-on ?

Francis Kalifat, Président du Crif