Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

De la situation aux États unis par Richard Prasquier

24 Novembre 2016 | 128 vue(s)
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Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Donald Trump estaussi un pragmatique,qui ne tiendra pas  toutes ses promesses électorales (il ne sera pas le seul dans ce cas) mais qui les abandonnera pas toutes non plus.

L’orientation nationaliste, protectionniste et anti-interventionniste qu’il a promis de donner à la politique américaine peut être lourde de conséquences pour le développement économique du monde entier et la sécurité collective d’une Europe qui subit déjà une dramatique perte de crédibilité et dans laquelle rôde la tentation autoritaire. Les Etats Unis ne nous sont pas un pays totalement étranger: nous leur devons d’avoir échappé au douteux paradis marxiste des démocraties populaires, ni démocratiques, ni populaires.
 
Comme  d’autres, j’ai été écoeuré par la campagne de Trump, beauf aux déblatérations outrancières, au vocabulaire minimal et au comportement de matamore de cour de récréation. J’ai pensé qu’il ne pouvait être élu après avoir insulté femmes, latinos et noirs, et  proposé un repli autarcique dans un pays au dynamisme économique et scientifique  et aux taux de chômage plus qu’enviables.
Comme  d’autres, j'ai négligé les fractures culturelles et sociales de la société américaine: contraste entre  grandes villes et  périphéries, blessures de désindustrialisation , sensation de déclassement, écarts énormes de revenus, puissance religieuse évangélique, la grande spécificité américaine,surimposées aux constantes de la répartition électorale, avec au centre cet immense territoire que l’étranger et le sondeur ont ignoré, car il est loin de la côte Nord Est et de la Californie, bastions démocrates d’un entre-soi élitaire que recouvre un discours culturellement dominant mais théorique d’ouverture à l’autre. Air connu.
Cette élection  ne fut pas un raz-de-marée mais l’homme à l’improbable tignasse orange a compris mieux que d’autres les attentes des électeurs « moyens ». Il a fait rêver au retour de la puissance américaine les exaspérés du politiquement correct, comme Martin Luther King avait fait rêver à une société fraternelle dans son célébrissime discours de Washington. La cérébrale Hillary Clinton ne faisait pas rêver. Le rêve en politique est la meilleure et la pire des choses.
 
Obama lui aussi avait fait rêver (« yes, we can »).
Son éloquence élégante, son habileté relationnelle et gestuelle lui assurent une carrière exceptionnelle dans le circuit des conférenciers et peut-être des maitres à penser. Pourtant, s’il fut flexible avec les autocrates, il fut brutal  avec les pays amis quand ils s’écartaient de ses plans. Son silence lors des élections iraniennes truquées de 2009, son soutien des Frères Musulmans lors du printemps arabe, sa longue proximité avec Erdogan  avant que celui-ci ne se transfère sous giron russe, et, bien sûr, sa volonté de circonscrire à l’occupation de territoires après 1967, un conflit israélo-arabe dû à un rejet existentiel, furent les indices d’une vision du monde dans laquelle l’élimination de Ben Laden et l’usage de drones contre ses supporters autorisaient une mansuétude totale à l’égard de l’islamisme. Les années Obama furent une période où les droits de l’homme furent détournés et colonisés (on ne colonise pas que des territoires) par une rhétorique anti-israélienne réellement antisémite dans les Universités ou les mouvements de défense des opprimés (Black lives matter….).
Les subventions financières de la péninsule arabe ou celles de la Fondation Soros, promoteur de J Street et soutien de nombre d’organisations hostiles à Israël ne sont pas étrangères à ces développements récents. George Soros a été l’un des soutiens majeurs de Mme Clinton et aurait certainement joué un rôle important en politique étrangère. Dans ces conditions, alors que 70% des Juifs américains ont voté  Clinton, ceux qui se préoccupent des attaques contre Israël devraient tenir compte de ce que entre les deux milliardaires new-yorkais, le froid philosophe spéculateur juif hongrois est porté par une haine envers Israël et un mépris envers le judaisme que l’extravagant promoteur immobilier n’a, lui, jamais manifestés.
 
Ce qui ne signifie pas qu’il faille fermer les yeux sur la moindre allusion raciste, d’où qu’elle vienne. C’est évident, mais par les temps qui courent, autant le rappeler.