#BlogDuCrif #Israel - "70 figures d’Israël 1948 – 2018"

28 Mai 2018 | 191 vue(s)
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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

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Lecture de Marc Knobel, Historien et Directeur des Etudes au Crif

Nos amis Jean-Pierre Allali, universitaire, écrivain et journaliste, membre du Comité directeur du Crif et Haïm Musicant, écrivain et journaliste, ancien directeur de notre institution, sont à l’œuvre. Ils publient cette fois un livre étonnant et attachant, intitulé « 70 figures d’Israël 1948 – 2018 », aux éditions Glyphe. De quoi s’agit-il ? Ce livre ne porte pas sur Israël à proprement parler, il s’attache plutôt et avec bonheur à peindre, dépeindre, commenter et parler de soixante-dix figures et personnalités diverses. Il s’agit plutôt de Juifs et d’israéliens qui ont marqué leur temps, qui ont marqué le judaïsme et/ou qui ont fait, qui font Israël.

Il y a d’abord ceux et celles qui ont forgé le sionisme et/ou l’histoire de ce pays, comme Théodore Herzl, Vladimir Zeev Jabotinsky, le créateur de la Légion Juive ; David Ben Gourion, qualifié dans le texte de « père pour la nation » ; Haïm Weizmann, le premier président de l’Etat d’Israël ; Golda Meir, l’héroïque grand-mère d’Israël ; Shimon Peres, le 9ème président de l’Etat d’Israël ; le regretté Yithak Rabin ; Menahem Begin, qui reçut le prix Nobel de la paix en 1978 et plus près de nous encore, le Président Reuven Rivlin et Benyamin Netanyahou, l’actuel premier ministre.

Viennent ensuite, les tableaux et les descriptions innombrables, celles d’intellectuels et artistes engagés, passionnés, libres et déterminés : les Abraham Bouli Yehoshua, Amos Oz, David Grossman, Ou Adin Steinsaltz.

Le troisième chapitre est intitulé « Héros d’ombre et de lumière » et le quatrième chapitre est nommé « Pour la cause ». Il est question ici des jeunes Ruben et Guédalia Finaly, par exemple. En 1945, refusant de rendre à leur famille deux enfants juifs, Robert et Gérald Finaly, qu'elle avait cachés, et dont les parents étaient morts en déportation, Antoinette Brun, directrice de la crèche municipale de Grenoble, les fait baptiser. Pour l'Eglise de l'époque, malgré les décisions de justice, ce baptême rend impossible tout retour au judaïsme. Il faudra huit ans de procédure, durant lesquels les enfants sont cachés dans diverses colonies et pensionnats, notamment grâce à la complicité de responsables catholiques, puis soustraits à la justice française et mis à l'abri en Espagne, pour que Robert et Gérald soient rendus à leur famille, en 1953. Une  autre notice porte sur l’otage Guilad Shalit; Hannah Szenes, une parachutiste qui trouva la mort au cours d’une mission pour sauver les Juifs de Hongrie pendant la Deuxième Guerre Mondiale ; ou plus près de nous, le pape des start-un, Yossi Vardi ou l'incontournable militant pour la paix, Abie Nathan. Il faut mentionner les belles notices sur le violoniste Itzhak Perlman ; la chanteuse Naomi Shemer ; Izhar Cohen, le premier israélien à remporter le concours Eurovision de la chanson ou la chanteuse arabe Nasreen Qadri.

Il faut remercier les auteurs de faire œuvre très utile. En se plongeant dans ce livre, l’on découvre et/ou l’on redécouvre les pans entiers de notre histoire contemporaine, les intrépides et les courageux, les vaillants et les braves, les penseurs, les intellectuels quelquefois inquiets et les artistes qui ont marqué leur temps et le monde.

 Marc Knobel