#BlogDuCrif - Bruits de bottes sur Sofia

23 Février 2018 | 404 vue(s)
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Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Comme chaque année depuis quinze ans, samedi passé, 17 février, s’est tenu à Sofia, une manifestation réunissant les nostalgiques d’Hristo Lukov, figure militaire Bulgare de la collaboration avec les nazis.  A la tête de l’Union Bulgare des légions nationales, Lukov fut l’un des artisans des lois antisémites et son mouvement a collaboré à la déportation de 11 340 Juifs vers le camp d’extermination de Treblinka. Ainsi le 17 février, plus de 1,500 personnes ont arpenté les rues de la ville, des flambeaux à la main en scandant le nom de Hristo Lukov.

Comme chaque année, la municipalité n’a pas donné d’autorisation à cette manifestation, et comme chaque année, celle-ci a tout de même eu lieu. En effet, si la maire de Sofia, Jordanka Fandakova, a déclaré que la marche « n'avait pas sa place dans sa ville » un tribunal l'a en définitive autorisée. Dimanche, la ministre bulgare des Affaires étrangères, Ekaterina Zaharieva, a jugé "absolument inacceptable" un acte "glorifiant l'idéologie nazie". Une déclaration bienvenue qui connaît ses limites quand on sait que le gouvernement de coalition en place compte quatre ministres issus du parti nationaliste.

Cette situation kafkaïenne témoigne de l’absence de réelles mesures régaliennes visant à interdire ce rassemblement. L’espace public bulgare est ainsi abandonné à de groupes néo fascistes, révisionnistes et plus largement extrémistes.

Robert Singer, directeur général et vice-président exécutif du Congrès juif mondial a remis vendredi 2 février au Premier ministre Bulgare, Boyko Borisov, une pétition internationale signée par plus de 175 000 personnes demandant la prise de mesures gouvernementales, sous la forme d'une interdiction administrative, pour empêcher cette manifestation.

La Bulgarie vient de prendre la présidence tournante du conseil de l’Union Européenne et elle se doit d’incarner les valeurs européennes de tolérance et de rejet de l’extrémisme.  Situation paradoxale pour dire le moins, quand on sait que la marche de Lukov est le point de convergence des mouvance nationalistes européennes : chaque année des groupes hongrois, estoniens, scandinaves, français ou allemand font le déplacement.

Ce phénomène est donc très préoccupant pour la Bulgarie dont on connaît le prix du long cheminement vers la démocratie, mais aussi pour l’Europe en son ensemble, où on observe une recrudescence très inquiétante de mouvements populistes prônant des valeurs anti-démocratiques.

Déborah Lichentin, WJC JDCorps, Paris

Le WJC JDCorps, un programme phare du Congrès juif mondial, est un réseau de jeunes professionnels juifs agissant dans le domaine de la diplomatie et de la politique publique. Il regroupe quelques 200 personnes à travers plus de 40 pays. Les membres, connus sous le nom de "Jewish Diplomats" (JD), viennent d'un large éventail de milieux professionnels.