Blog du Crif/Lecture - Le siècle d'Assia

15 Mai 2019 | 162 vue(s)
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Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

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Le siècle d'Assia, par Marguerite Bérard*

Connaissez-vous Assia ? Probablement pas. Assia est le prénom du père de notre amie Marie-Hélène Bérard, membre du comité directeur du Crif, et le grand-père de Marguerite Bérard, major de la promotion Senghor de l’ENA, qui est l’auteure du livre. Celui-ci raconte la vie mouvementée d’Assia bat Geinstein (1903-1999), celle d’un Juif russe né à Rovno (Ukraine). Il est le quatrième des six enfants-les deux derniers sont des jumeaux- d’une famille disposant d’une modeste aisance qui, comme des centaines de milliers d’autres, est contrainte de vivre dans la « zone de résidence » imposée par le Tsar aux Juifs.

Le père, Simon, possède une tannerie et est loin des aspirations religieuses ou révolutionnaires qui dominent au sein des habitants du « Yiddischland ». C’est un homme sévère, parfaitement russophone et plutôt favorable à l’ordre établi. Son épouse, Maria, est plus traditionnaliste et s’occupe avec amour de sa nombreuse progéniture. Assia a grandi heureux dans cette petite ville, malgré quelques alertes aux pogroms lors de l’affaire Beïlis, ce Juif ukrainien accusé en 1911 de meurtre rituel mais finalement acquitté en 1913. La première guerre mondiale ne se traduit jusqu’en 1917 que par des privations matérielles, mais l’arrivée des Bolcheviks au pouvoir entraîne une sévère occupation allemande, puis des pogroms ukrainiens durant la guerre civile qui s’ensuit et auxquels la famille échappe grâce au courage du frère aîné. L’occupation polonaise, enfin, qui voit disparaître MikhaÏl, le frère préféré d’Assia, victime innocente des combats lors de la prise de la ville, scelle le destin de Rovno jusqu’en 1939. Face à toutes ces vicissitudes, Assia part rejoindre un oncle en Palestine, alors sous mandat britannique, via Varsovie et Vienne. Arrivé en « Eretz », il travaille dans un kibboutz près de Tel-Aviv, apprend les métiers du bâtiment et se lance dans la construction de maisons. Après quelques succès, les difficulté financières –et peut-être aussi un chagrin d’amour-, le conduisent en 1928 à tourner ses regards vers la France où des camarades de Rovno et les deux jumeaux, Sacha et Yasha, déjà installés, lui conseillent de les rejoindre.

À Paris, Assia trouve un travail dans une petite entreprise de maroquinerie située à Belleville que le propriétaire, sans héritier, lui vend dès 1931. L’année suivante il se marie, est heureux de la naissance de sa fille Micheline, fait venir en 1937 de Rovno ses parents et sa fratrie qui, hélas, préfèrent repartir. Assia ne les reverra plus : ils disparaîtront en 1941 dans la « Shoah par balles ».

Dès 1938, Assia et ses deux frères jumeaux s’engagent dans l’armée française, estimant que c’est bien le moins qu’ils devaient à leur nouveau pays. Mobilisés en 1939, ils participent aux combats dans lesquels Yasha gagne plusieurs citations. Après l’armistice, ils se retrouvent tous en zone occupée. Yasha et Sacha sont envoyés en 1941, en tant que Juifs étrangers au camp de Pithiviers ; si le premier réussit à quitter le camp en raison de problèmes cardiaques ( ! ), le second sera déporté à Auschwitz en juillet 1942 d’où il ne reviendra pas.

Asssia, de son côté, dispose d’un passeport palestinien car il a acquis cette nationalité lors de son séjour de 1923 à 1928. Il est donc une « British protected person » du fait du mandat anglais sur le pays. Après avoir hésité à se faire reconnaître comme citoyen français, ce à quoi ses états de service militaire pouvaient lui permettre de prétendre, il comprend que ce passeport constitue une meilleure sauvegarde, car les Allemands, soucieux de protéger leurs compatriotes tombés aux mains de l’ennemi, se servent des ressortissants anglo-saxons comme d’une monnaie d’échange. Assia est donc interné au camp de Saint-Denis, où il reste jusqu’à la libération de la ville le 25 août 1944. Son épouse et sa fille, qui obtiennent par un miracle administratif peu clair des papiers palestiniens, se sont cachés dans Paris, tandis que Yasha s’est réfugié dans le Vercors. A l’est, seul le frère aîné, devenu chirurgien dans l’Armée Rouge, a eu la vie sauve. Assia et Yasha le retrouveront à Kiev en 1960.

À la Libération, Assia reprend son travail. Marie-Hélène naît après la guerre, et la famille coule des jours tranquilles, sinon heureux, car la tristesse d’avoir perdu une grande partie des siens le marque profondément. Son épouse meurt en 1976. Il continue à travailler jusqu’à 80 ans, mais la mode des bracelets-montres en métal fait péricliter sa petite affaire. Entouré de sa famille et des quelques amis de Rovno encore vivants, il meurt seize ans plus tard, le jour de Noël 1999.

Cette vie romanesque, ici trop vite brossée, est pour une large part celle de nombreux Juifs d’Europe de l’est installés en France. Le style clair et précis de Marguerite Bérard, son humour, les nombreuses anecdotes qui parsèment l’ouvrage, sa tendresse envers son grand-père rendent ce livre très plaisant et souvent émouvant. L’itinéraire de cet enfant du XXème siècle que fut Assia mérite, grâce à sa petite- fille talentueuse, d’être lu.

Gérard Unger

*Le siècle d’Assia, de Marguerite Bérard, Flammarion, 206 pages, 18 euros.