Blog du Crif - La myriade de drapeaux palestiniens, lors de la manifestation contre "l’islamophobie", à Paris

12 Novembre 2019 | 1157 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Les femmes, Daech et le Djihad
|
19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
|
14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Pages

Ce sont-là des drapeaux et des slogans anti-israéliens qui ont parsemé le cortège, tout au long de son parcours

Avant même que la manifestation contre « l’islamophobie » -un terme totalement inadapté- déambule dans les rues de Paris, ce dimanche 10 novembre 2019, la controverse portait déjà sur celles et ceux qui appelaient à manifester, dont des organisations trotskystes comme Lutte ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste, quelques partis de gauche comme la France Insoumise -alors que des réserves ont été exprimées au sein même de LFI par François Ruffin et Adrien Quatennens- ou une association qui suscite de très nombreuses critiques par ailleurs souvent justifiées, comme le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Un dérapage qui a été relativement ignoré par la presse généraliste a consisté à brandir ici ou là, lors du cortège, une myriade de drapeaux palestiniens, des slogans hostiles à Israël, des appels explicites au boycott d’Israël, des gens portant tee-shirts appelant au BDS, pancartes portées par des chapelles de la gauche radicale ou certains mouvements militants propalestiniens. D’ailleurs, dans le cortège, figurait les militants de l’association Europalestine, avec à leur tête, Olivia Zemor, en train d’haranguer et d’exciter la foule.

Or, le conflit israélo-palestinien n’avait strictement rien à voir avec cette manifestation et avec une problématique franco-française qui cristallise l’opinion publique française et la classe politique française. Cette présence belliqueuse et ces slogans hostiles et agressifs sont là finalement pour suggérer par là-même qu’Israël continue/continuait/continuerait d’enflammer et d’être instrumentalisé. Par contre, la question suivante se pose : lors de cette manifestation, qui a brandit des drapeaux yéménites, syriens ou libyens ? Alors que, là-bas, les guerres civiles ont provoqué la mort de centaines de milliers de personnes ? Faut-il une fois de plus comprendre que les guerres civiles arabo-arabes n’intéressent pas ? Au final, cette instrumentalisation est insupportable.

Enfin, au-delà des étoiles jaunes qui ont été portées ici ou là, sujet rappelé par un communiqué du Ceif, nous voulons lister une dernière et gravissime dérive, lors de cette manifestation.

Le dérapage le plus incroyable a eu lieu lorsque, juché sur un camion, Marwan Muhammad, fondateur de l’association LES Musulmans, qui fut également directeur du CCIF, harangue la foule au cri de « Allah akbar » (Dieu est grand), repris en cœur. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on est fiers d'être musulmans et on est fiers d'être citoyens français", poursuit Marwan Muhammad.  France Info rapporte que les manifestants l'applaudissent. "On dit 'Allah akbar' parce qu'on en a marre que des médias fassent passer cette expression religieuse pour une déclaration de guerre", renchérit l'orateur. Les applaudissements redoublent.

Qu’ «Allah akbar » soit une expression communément exprimée dans le monde musulman va de soi. 

Mais, ce cri fut aussi un cri de guerre, annonçant de grandes catastrophes, des drames terribles, le sang, la mort et le fanatisme. De nombreux compatriotes -dont des français de confession musulmane- ont été assassinés sauvagement en entendant ce cri, qui fut en l’état un cri de rage et de haine. Cette harangue était inutile, elle apparaît comme une provocation supplémentaire.

Au final, ces dérives questionnent et interpellent sur les instrumentalisations multiples, lors de cet étrange rassemblement.

Marc Knobel

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -