Les yeux s’entrouvrent, enfin. "Antisémitisme : ce qu’on ne veut pas dire", titrait Le Nouvel Observateur, la semaine dernière, en s’alarmant de comportements antijuifs dans des banlieues françaises. Mais cela fait dix ans et plus que cette hostilité s’y exprime, dans l’indifférence générale et sous la protection d’associations dites antiracistes, comme le Mrap. "Dans les années 1980, au moindre soupçon d’antisémitisme, l’indignation était immédiate (…) Là, personne, rien. Au motif qu’elle est du côté des opprimés, la gauche n’a pas voulu voir le problème", explique Iannis Roder, professeur en Seine-Saint-Denis, interrogé par l’hebdomadaire. Faudra-t-il attendre encore dix ans pour que la gauche "morale" s’indigne des sentiments anti-français et anti-blancs des intouchables? Ces faits valent actuellement à ceux qui les décrivent d’être accusés de cautionner l’extrême droite.