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Elles étaient trois : Marguerite Soubeyran, Catherine Krafft et Simone Monnier, mais c'est tout le village qui, par son silence et sa contribution, a sauvé des milliers de vies. D'ailleurs, à ce jour, la commune de Dieulefit compte neuf Justes reconnus par l'Institut Yad Vachem de Jérusalem : les trois fées, mais aussi Madeleine Arcens, Pol Arcens, Jeanne Barnier, Henri Morin, Élie et Emmeline Abel.
Lors de sa création, l'école de Beauvallon était destinée à accueillir des enfants en difficulté. Avec la Guerre et l'Occupation, c'est tout naturellement qu'elle a changé d'orientation, devenant un refuge pour des milliers d'enfants juifs.
Pour nous raconter l'histoire de cette école protectrice et de ce village sauveur, l'auteur a choisi comme narratrice une petite Juive, Sarah, originaire de Grenoble que ses parents, sentant le danger, préféreront placer à Beauvallon.
Sarah raconte sa nouvelle vie, une vie où il faut absolument cacher sa judéité. Avec son amie Cornelia, elle va contribuer à la bonne marche de l'établissement, aidant à la recherche de provisions et même à la fabrication de faux papiers. Alors que la plupart des petits enfants juifs ne firent qu'un bref passage à Dieulefit, certains étant pris en charge au fur et à mesure par des organisations comme l'OSE, Sarah va rester loin des siens pendant plusieurs mois. Elle retrouvera fort heureusement ses parents, son frère Siméon et leur épicerie de Grenoble à la Libération. Un cahier iconographique agrémente ce petit livre sur des Justes peu connus.
(*) Éditions Oskar. 2014. 96 pages. 9,95 euros.