Dans son roman "Les Prépondérants" (Gallimard) qui se passe dans les années 20, dans un protectorat français du Maghreb, Hédi Kaddour -déjà lauréat lundi du prix Jean-Freustié et Grand Prix ex-aequo du roman de l'Académie française- évoque les "conflits entre colons français et jeunes nationalistes épris d'indépendance" dans une petite ville où des Américains de Hollywood viennent tourner un film.
Mathias Enard, dont le roman "Boussolle" (Actes Sud) interroge la relation entre l'Orient et l'Occident, a étudié l'arabe et le persan, avant de bourlinguer en Iran ou en Syrie, puis d'enseigner les lettres arabes à l'université de Barcelone. Quant au psychiatre Tobie Nathan, "Ce pays qui te ressemble" (Stock) ramène le lecteur dans l'Egypte de son enfance où juifs et musulmans vivaient en harmonie avant que les premiers ne soient chassés du pays.
Même Nathalie Azoulay rend hommage dans son livre "Titus" n'aimait pas Bérénice (P.O.L.) à Racine "qui a toujours été très inspiré par l'Orient dans certaines de ces pièces", ajoute Philippe Claudel, jury du Goncourt, interrogé par Augustin Trappenard sur France Inter dans l'émission Boomerang.
"Un Goncourt est forcément inscrit dans son temps, puisqu'il prend prise sur une production contemporaine", rappelle Claudel. "Il se trouve qu'aujourd'hui, l'Histoire, ses bouleversements géopolitiques, la diplomatie, la littérature et la culture, l'angoisse humaine se lient et se nouent très fortement. À la fois dans les romans et dans les positions de lecteur, nous sommes des citoyens et des hommes de notre temps"...
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