L’ancien Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Professeur de droit public (Université Paris II) est Président du « Laboratoire de la République » (think tank). Il nous déclare que « le combat à mener, pour la liberté et contre le terrorisme, ne souffre pas de bémol ni de relativisme ». À ses yeux, la clairvoyance impose d’«être sans réserve en lien avec les parties prenantes de la paix, dont on sait qu’elle se fera nécessairement sans le Hamas, qu’elle se fera d’abord en ayant éliminé le Hamas, organisation porteuse de mort pour les Israéliens mais aussi pour les Palestiniens ». En réponse aux questions de Jean-Philippe Moinet, il ajoute : « il faut éviter l’embrasement du Proche-Orient tout en étant très lucide sur le rôle des uns et des autres. Il faudra le moment venu réviser certains axes stratégiques de la diplomatie du « monde libre ». La realpolitik avec certains régimes peut avoir un effet boomerang », précise-t-il dans cet entretien.
En France, il dénonce une série de complaisances coupables : « Il ne faut pas faire semblant, comme certains, de ne pas voir cette politique d‘expansion de l’islamisme politique qui a comme corollaire des violences de tous ordres. La société française comme les sociétés européennes sont défiées par cette violence ». Il définit le contour du combat actuel: « Ce n’est pas une guerre de religions et encore moins une guerre entre la laïcité et les religions : c’est une guerre entre la liberté et ses ennemis. »