Spécialiste de l’islamisme, du terrorisme et grand connaisseur de l’Algérie, l’essayiste Mohamed Sifaoui expose en détail pour nous les dérives du régime algérien, que ce soit dans sa répression de « tout opposant » en Algérie ou dans l’activation de ses relais agressif à l’encontre de la France, sur notre territoire : « Un citoyen engagé qui s’aventurerait à critiquer le régime sur les réseaux sociaux s’expose [en Algérie] à l’arrestation » et « sur le territoire français, les services algériens disposent de plusieurs relais : des associations, des lieux de culte, le réseau des consulats, des informateurs, des relais d’opinion, des opérateurs économiques, parfois des élus, des journalistes et j’en passe. Ce qui leur est demandé le plus souvent, c’est d’instrumentaliser la question mémorielle pour acculer la France et l’accuser de tous les maux ».
Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, ce journaliste très bien informé sur ce pays préconise des actions de fermeté dirigées contre les hauts responsables algériens, soulignant les limites dépassées : « les [dirigeants] algériens ne respectent plus rien. Ils ont voulu kidnapper des opposants en France et en Espagne. Ils ont cherché à intimider d’autres sur le territoire français. Un journaliste que je connais a subi une tentative d’assassinat ». Il ajoute qu’il ne faut pas faire d’amalgame : « l’écrasante majorité des Algériens de France vomit littéralement ce régime. Personne ne le dira ouvertement. Les Algériens savent que s’ils se mettent à critiquer le régime, ils ne pourront plus passer de vacances en Algérie… »