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Publié le 21 Juillet 2015

Taubira rend hommage aux victimes de la Rafle du Vel d'Hiv'

La Résistance en Guyane s'appelait "dissidence". Il reste encore quelques  vétérans.

Propos recueillis par Pierre Rossovich, publié sur Franceguyane.fr le 20 juillet 2015
 
Une cérémonie en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et en hommage aux « Justes de France » s'est tenue dimanche 19 juillet 2015 à Cayenne (Guyane) en présence de la Garde des Sceaux Christiane Taubira
 
73 ans après la rafle du Vél'd'Hiv'à Paris, est-ce important pour vous de participer à cette cérémonie commémorative en Guyane ?
 
Évidemment, le faire sur la terre de Guyane a une portée particulière. C'est l'occasion de rappeler qu'il y a des jeunes hommes et femmes qui se sont mobilisés, qui ont cru à ces valeurs profondes de liberté, d'égalité et de fraternité entre les êtres humains, quelles que soient leurs origines. Il est bon de rappeler que nous aussi nous avons participé à cela. Le mouvement est connu sous le nom de la dissidence, et nous en avons encore quelques vétérans en Guyane. Il est bon de rappeler à la mémoire des jeunes que cela reste un combat pour le présent et pour l'avenir. Qu'il ne faut pas laisser s'installer l'intolérance, même lorsqu'elle est discrète. Participer à cette cérémonie a toujours un grand sens pour moi, partout, et en particulier en Guyane.
 
Une telle cérémonie a-t-elle une résonance particulière par les temps qui courent ?
 
Je pense que la cérémonie est un point d'accroche. Pour le reste, il faut beaucoup de pédagogie. Il faut expliquer, aider à comprendre l'histoire. C'est un travail d'enseignant très important, mais pas seulement d'enseignant. La société civile doit y participer d'une façon générale. Il y a donc les cérémonies, mais c'est toute l'année qu'il faut apprendre à apprendre, à savoir, à connaître et à accepter l'humanité dans sa diversité... Lire l'intégralité.