Actualités
|
Publié le 20 Mars 2013

Témoignage du lauréat du Prix de Nobel de la Paix David Trimble au débat de l’ONU sur les implantations

 

Le prix Nobel de la paix David Trimble, membre de la Chambre des Lords, a pris la parole, lundi 18 mars 2013 à Genève, au débat du Conseil des droits de l'homme des Nations unies sur le nouveau rapport d’une mission d'établissement des faits sur les implantations israéliennes. Il y a prononcé la déclaration suivante au nom de UN Watch :

 

 

« Lorsque j’ai reçu le prix Nobel de la paix, il y a 15 ans, j'ai cité Edmund Burke. Mon expérience en Irlande du Nord met en relief son insistance à soutenir que toute idée ou proposition tire son mérite des circonstances, qui ont plus de poids que l'abstraction et l'idéologie.

 

Je crois fermement en une solution à deux Etats qui nécessitera des compromis difficiles.

 

Ce rapport, cependant, n’offre aucune assistance en ce sens. En exigeant le retrait de tous les colons qui vivent au-delà de la ligne verte, le rapport est incompatible avec la Résolution 242 du Conseil de sécurité, approuvée par la décision du Conseil qui a établi cette commission.

 

Il pourrait avoir pour conséquence tout à fait grotesque que le quartier juif de Jérusalem doive être retourné à l'état de désolation qui existait entre 1948 et 1967.

 

Les conclusions du rapport abordent l'un des problèmes de manière arbitraire et unilatérale. Ce rapport ne constitue pas l'accord global nécessaire, et il en fait encore moins partie. Il équivaut au type de mesure unilatérale à laquelle s’oppose la communauté internationale.

 

Je dois dire que l'idée même de cette enquête est erronée. Les négociations ne peuvent avoir lieu qu’entre les Israéliens et les Palestiniens. D'autres, dans le meilleur des cas, peuvent jouer un rôle utile. Mais des organismes externes qui prétendent faire des déclarations faisant autorité sur des enjeux capitaux sans égard pour les parties ne peuvent que porter atteinte au processus de paix et le subvertir.

 

Ce rapport abandonne les principes établis sous l’égide de Clinton lors des pourparlers de Camp David qui furent appliqués à la Feuille de route et aux discussions entre Olmert et Abbas.

 

L'Organisation des Nations Unies et ses organes des droits de l'homme devraient tous travailler avec d’autres acteurs pour faire avancer la cause de la paix, plutôt que de l'entraver.

 

J'ai le regret de dire que le Conseil affiche la même sélectivité qui a conduit à l'abolition de la Commission qui l’a précédé. Je vous exhorte à tenir compte des critiques formulées par des secrétaires généraux successifs de l’ONU quant à l'habitude de ce Conseil de singulariser un seul pays spécifique, à l'exclusion de presque tout le reste.

 

Je vous remercie, Monsieur le Président.

 

Traduit par David Ouellette, Cerji.ca

 

 

http://unwatchenfrancais.blogspot.co.il/2013/03/temoignage-du-laureat-du-nobel-de-la.html#more