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Quand le racisme s’exprime, c’est le pacte républicain qui est ébréché
À son arrivée, Madame Taubira a été accueillie par une longue ovation du public qui a fait salle comble pour la saluer. « Nous sommes là, Madame, pour dire notre colère, bien sûr, face à cette montée, ce retour de l’infamie et du racisme, et face à tous ces propos qui sont en train tout doucement de justifier, ou d’expliquer, ou d’excuser partiellement ce qui vous a été fait », a déclaré Bernard-Henri Lévy, le directeur de la revue. Il a dit son « admiration » pour Christiane Taubira, par la façon dont elle a, à chacune de ses interventions, « refusé toute espèce d’utilisation politicienne de l’affaire », donnant là un grand et bel exemple de morale républicaine… « Ce qui nous a stupéfiés, c’est cette très étrange léthargie républicaine, comme si elle était elle- même stupéfiée de voir que les vieux ennemis de la République, qui avançaient jusque-là à couvert, attaquent soudain à découvert, comme si les ressorts de la République s’en étaient trouvés grippés. Quand le racisme s’exprime, c’est le pacte républicain qui est ébréché », a ajouté le philosophe… Christiane Taubira a salué l’élan de solidarité et de sympathie en sa faveur : « Je suis profondément émue, car j’ai l’impression d’être malgré moi le vecteur, le motif, d’un grand moment d’interrogation sur nous-mêmes. Ce moment d’interrogation doit effectivement être symbolisé, c’est ce qui se passe cette semaine à travers les mots des tribunes des artistes, des écrivains »… Lire l’intégralité.