Remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à Michaël de Saint-Chéron

La Médaille a été remise, vendredi 19 juin 2015 à la Mairie du 3^e arrondissement de Paris, Michaël de Saint-Chéron par le professeur François Gros, qui a déclaré dans son discours d’introduction : « L’Homme de grande culture, le philosophe, l’écrivain que tu es, et que nous connaissons, n’a sans doute pas toujours été à l’aise avec le conformisme éducatif. Comme on le verra, c’est pour une part importante la « découverte » d’André Malraux : l’Homme, le penseur, le grand spécialiste de l’Orient, le révolutionnaire, auteur de la « Condition humaine » -découverte que vous partagez ton frère et toi alors que tu n’as que 18 ans- c’est elle, qui servira pour une part importante de « déclencheur culturel » et qui va éveiller ton attirance pour une certaine littérature engagée et ton intérêt pour l’Asie et pour la philosophie, ton insatiable curiosité portée sur les gens, sur le monde… tu es, par excellence, un homme de ce siècle qui œuvre pour le rapprochement culturel et spirituel des personnes, femmes et hommes de bonne volonté sous toutes les latitudes et à travers toutes les formes d’expression : philosophique, religieuse, artistique et scientifique ».
« Notre amitié trouve ses racines dans notre commun attachement à Elie Wiesel, à la communauté, au peuple juif et aussi en tant que Français juifs ou Juifs français, à l’Etat d’Israël malgré toutes les calomnies qui le frappent. A sa survie comme à sa vulnérabilité extrême, si l’on pense à tous ceux qui rêvent sa disparition. Mais un rapport à Israël fraternel avec le monde arabo-musulman, celui qui accepte ce petit peuple au milieu de son continent », lui a répondu Michaël de Saint-Chéron , ajoutant : « Voilà donc récompensées mes si modestes actions et travaux sur la mémoire de la Shoah, sur Malraux, Levinas, Ricoeur, Wiesel, sur la littérature française moderne et l’antisémitisme... Cette Légion d’honneur représente pour moi un signe hautement symbolique, qui marque l’ensemble de mon parcours sous toutes ses facettes. J’ai servi et continuerai à servir la culture de mon pays dans son dialogue puissant avec d’autres éminentes cultures et civilisations, à servir l’Etat, à servir la France autant par mes travaux et mes livres que par ma mission de service public, qui me tient à cœur… »